Whiskyship 2006 et autres événements en Suisse
Whiskyship
Autres dégustations (2eme partie):
Sur le même pont de bateau, je me suis ensuite déplacer au stand de l’Angel’s share et de James MacArthur. Angel’s share présentait une nouvelle innovation dans la maturation du whisky : Maturation en altitude. Un fût de Highland Park 1992 a passer une année au sommet du Jungfrauhoch (près de Grindenwald en Suisse) à une altitude de 3454 mètres. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de déguster ce Highland Park 1992 "Jungfraujoch" 58.7%. Chose certaine, les bouteilles se vendaient rapidement. James MacArthur est un petit embouteilleur indépendant qui met en bouteille quelques excellents whiskies, tel que le Islay Malt 1992 (Laphroaig sherry). J’ai essayé le Givran 1989 60.4% de MacArthur, un excellent whisky de grain, sur du mais doux et abricots. Belle maturation avec un profil similaire à d’autres whiskies de grain nettement plus agés. Je n’ai eu que le plaisir de sentir le nez du Islay 1991 MacArthur 50.3% mis en bouteille en 2005, mais il sentait très bon. Il s’agit d’un vatted malt composé de 60% de Laphroaig, 35% de Caol Ila et 5% de Bunnahabhain. Le propriétaire de cette compagnie m’a informé du prochain changement de bouteilles. Les bouteilles vertes seront remplacées par des bouteilles en verre transparent et une nouvelle étiquette est prévue. Chez Baur au Lac Wein, ils présentaient la gamme Scott’s selection et mon choix s’est porté sur le Glenrothes Scott’s selection 1974, B : 2002 à 51.4%. Boisé, mielleux, un nuage de tourbe et de fumée, avec du cuir. Sur le palais, il commence sur des tons salés, puis sur le miel, le raisin, l’ananas et la noix de coco, avec une longue finale. Très bon.
Au stand du Stillman's était présenté quelques belles bouteilles, dont le Kinclaith 1969 de Duncan Taylor. Egalement présent, une partie de la sélection Samaroli et Deerstalker. Mon choix s’est arrêté sur le Brora 1981 Sherry de Duncan Taylor, 61%, cask 1425. Un Brora légèrement tourbé, avec la tourbe s’intégrant parfaitement avec le sherry. Un délicieux Brora et complexe, avec un corps riche et une langoureuse finale. Juste à temps pour acheter la dernière bouteille.
Cher Monnier trading, la sélection était intéressante, dont le Laphroaig 1987, OB, 53.4% : Nez minéral, sur l’iode, le camphre, poisson séché, fumée tourbée et le diesel. En bouche, l’attaque initiale est sèche, salée et maritime, puis sur la cannelle et la tourbe. La finale est sèche, amère, minérale et sur le poisson sec. Un bon Laphroaig, mais pas aussi complexe qu’un 17 YO Feis Ile 2004, par exemple. Ensuite, je me suis dirigé sur le Tomatin 1973, 46%, OB. Un whisky floral, malté, corpulent, avec de la tourbe douce et des fruits exotiques (mangue). Un whisky agréable et souvent déconsidéré.
En fin de soirée, je me suis arrêté au stand d’Eddies, représentant The Macallan, Highland Park et Gordon & McPhail juste avant le début des séminaires. Malheureusement, je n’ai pas eu le plaisir d’y retourner afin de déguster autre chose que le Caol Ila Private Collection 1969 de Gordon MacPhail, 45%. Ce Caol Ila est un de ces vieux « sherry whisky », avec un gôut remarquablement tourbé pour son âge vénérable. Un superbe whisky distillé dans la vieille distillerie de Caol Ila avant sa reconstruction en 1972. Après 9 heures de présence, je me suis déplacé chez Glenfahrn, où tous les nouveaux produits de Diageo (Lagavulin 35 YO, Talisker 30 YO, Port Ellen 6th Release) étaient presents, de meme que la gamme LVMH (Glenmorangie Châteaux Margaux, Ardbeg 1965). Mon choix s’est arrêté sur le Ardbeg 1990 Airigh Nam Beist, OB, 46%: Plus tourbé que le Ten ou le 1990 Cask Strength for Japan, avec des odeurs d’iode, de cannelle, de désinfectant, de lard grillé et d’un peu de diesel. Sur le palais, le profil est similaire au nez, avec peut-être plus de goût de gâteaux aux poires. Je l’ai trouvé un peu sec. Il s’agit toutefois d’un très bon Ardbeg, avec une touche de Sherry?
Après 10 heures passées sur ces bateaux, dégusté de nombreux whiskies, j’ai rebroussé chemin, très satisfait de ma journée. De nombreux whiskies étaient remarquables, avec d’excellentes surprises. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de passer à certains stands (par exemple Acla da Fans ou Pernod Ricard Suisse) ou pas suffisamment longtemps. Si jamais vous êtes de passage à Zürich pendant le whiskyship, je ne peux que vous recommander de vous y arrêter. Le choix de whisk est impressionnant et les prix corrects.
Patrick B. ©18 Dec 2006