A propos de ce site

Whisky ?

News

Evenements

Notes de dégustation

Distilleries

Litterature

Reportages

Distributeurs

Whisky Clubs

Autre liens

Home
English

Whisky Schiff Lucerne, 2011, 5eme edition (25-26 Mars).

Pour la gallerie photo: Cliquez ici


Comme les années précédentes, l’année débute pour moi avec le whisky schiff de Lucerne.
En fin de matinée de ce Samedi 26 mars, de gros nuages gris s’accumulaient sur le lac des quatre-cantons avant qu’ils se dissipent pour faire place aux nombreux amateurs de whiskies ayant fait le déplacement pour cette 5eme édition de ce festival.

Les 3 bateaux sur lesquels se déroule le festival, avec la ville de Lucerne en arrière-plan.

 


Mon premier arrêt fut sur le stand du collectionneur suisse D. Ramseier, où une impressionnante collection de vieux blends et malts attendaient le chaland. Un verre d’Aberlour 8 ans 50% me fut servi à peine arrivé.  C’était mon premier contact avec un vieux Aberlour bouteille carrée et je ne fus pas déçu : un très bon whisky, mais suprenament épicé et moins mielleux que les productions actuelles. Après cette mise en bouche, cela fut le tour d’un Longrow 1987 45% Samaroli, un bon vieux Longrow sec et bien tourbé, passablement différent du Longrow 1987 55% Samaroli ou du Longrow 1987 Dreams de Moon, suggérant que la variation entre les fûts n’était pas négligeable chez Springbank à cette époque. Finalement, avant de le quitter, je suis reparti avec un non moins excellent et surprenament tourbé Brora 1982 23 ans Old Malt cask.

 

D. Ramseier parmi ses belles bouteilles.


Pour redescendre du pont, le passage était obligatoire sur le stand des antiquités de Glenfahrn. A force de se rencontrer dans ces festivals, l’employé de Glenfahrn connaît bien mes attentes et m’oriente directement vers les « nouveaux » produits à déguster : le Port Ellen 1969 brut de fût de Gordon & MacPhail, ainsi qu’un Ben Nevis 1966 25 ans brut de fûts. Naturellement, j’ai succombé à l’appel de ces sirènes et je ne fus pas déçu : le Port Ellen était simplement sublime, puissant, tourbé, complexe. Un whisky sans compromis mais au comment agréable. Dans la même veine que le fameux Port Ellen 12 ans de James MacArthur dégusté l’année précédente au même endroit. Fait remarquable, même fortement dilué, il conserve une intensité et puissance considérable. Woaww ! Le Ben Nevis était fidèle à lui-même, doux et sur les notes de carton et d’amidon, mais avec une superbe intégration d’un sherry fondu, tout en douceur. Délicieux. Sur le même stand, j’ai également pu déguster un vieux Glen Grant over 8 years old 40%. Avec ce genre de vieux whiskies à 40%, on s’attend généralement à un whisky faible et dilué, mais celui en fait exception. L’intensité aromatique était remarquable, très fruité, sur la mangue, la papaye ainsi qu’un peu de tourbe grasse, suggérant qu’un certain nombre de fûts de sherry de remplissage utilisé dans l’assemblage était sensiblement plus âgé. Si tous les whiskies de 8 ans étaient comme celui, mon armoire en serait pleine.

Une des meilleures bouteilles du festival chez Glenfahrn

 

Chez  Lateltin, j’ai fait connaissance avec le nouveau sales manager de Glendronach tout en dégustant un GlenDronach légèrement caoutchouteux mis en bouteille spécialement pour la Suisse (1990, 20 ans). Lors de notre discussion, il m’a informé que le batch n°4 est imminent et que le batch n°5 devrait sortir cet automne. Parmi le batch n°4 se trouve le plus vieux GlenDronach mis en bouteille par le nouveau propriétaire : un GlenDronach 1968 ! D’autres vieilles expression (Oloroso et PX) vont rejoindre ce dernier. Du côté de BenRiach, l’emballage du « furkin » vient d’être finalisé. Ce BenRiach distillé au début des années 1970 serait mis en bouteille cette bouteille. Moins de 100 bouteilles de ce quarter casks devraient être disponible, sur allocation. Le prix n’est pas fixé mais devrait dépasser les €1000. Pour information, le groupe BenRiach pourrait de développer d’avantage cet année par acquisition…

Chez Lateltin pendant les heures creuses.


Quelques mètres plus loin sur le même stand se trouvait Jenny Karlsson de Springbank avec le nouveau Hazelburn Sauternes finish. De couleur caramel, ce Hazelburn a subit une maturation une maturation initiale dans un fût de bourbon avant de finir ces deux dernières années dans un fût de Sauternes. La corpulence de ce whisky était surprenament intense pour un malt distillé trois fois, avec des notes liquoreuses et sirupeuses. J’avais dégusté le Springbank 18 ans 46% au moment de sa sortie et il était temps de déguster cette deuxième édition contenant une plus importante proportion de sherry, ainsi qu’une petite part de fût de Porto (environ 5%), résultant en un whisky différent de la première édition, mais tout aussi bon.


Sur le stand de World of Whisky, j’ai eu la possibilité de déguster le tout nouveau Kilchoman Single Cask pour l’Allemagne. Il s’agit du plus vieux Kilchoman mis en bouteille jusqu’à présent avec ses 4 ans et demi. Cette « longue » maturation résulte à un whisky plus épicé, plus complexe et sans la douceur juvénile caractérisant les embouteillages précédents. Les fans de Kilchoman seront intéressé d’apprendre que d’autres embouteillages sont prévus pour cette année : un embouteillage pour le Feis Ile, issu de l’assemblage de 2 fûts (£60), un 5 ans 100% bourbon, un 5 ans 100% sherry et 100% Islay. Ce 100% Islay est attendu avec impatience. Il s’agit d’un whisky à base d’orge cultivée sur islay et tourbée à 15-20 ppm, distillé et mis en bouteille sur Islay,  dans une nouvelle bouteille. Intéressant, n’est-ce pas ?

 

Une belle sélection de whiskies chez Monnier.


Finalement,  mon dernier arrêt fut chez Monnier pour déguster un bon Glentauchers fruité et épicé de Jack Wiebers ainsi qu’un très bon, doux et fruité Bunnhahabhain 1969 pour Monnier et sélectionné par Jack Wiebers.
Il fut temps de prendre quelques finales photos de cet événement avant de prendre le train du retour, alors que le flot de visiteurs s’intensifiant rendait les déplacements plus difficiles entre les stands.  Mon séjour fut plus court que les autres années, en raison d’un déplacement pour l’Ecosse le matin suivant. Néanmoins, cela fut un très bon départ pour l’année whisky 2011, avec la dégustation d’excellents whiskies et la possibilité de rencontrer et d’échanger quelques mots avec mes amis suisses (scorpio, dieb, Willy, Philip et autres), ainsi que plusieurs membres de cette industrie.
Whisky est agréable, mais il est encore meilleur lorsqu’on peut le partager avec des amis.
Lucerne, à l’année prochaine !
Slainte
Patrick

 

 

Slainthe!

Patrick