Whisky Schiff Lucerne, 2009, 3eme edition (27-28 Mars).
A perfect day for tasting whisky? |
A l’occasion de la troisième édition de ce festival (et ma troisième participation) a eu lieu la première Master Class. Organisée par Peter Siengenthaler (Cadenhead’s suisse) et Grant MacPharson (Cadenhead’s Ltd), ce tasting nous a permis de déguster 8 single malts de Candeahd’s. A 50 CHF le séminaire, avec l’entrée au Whisky Schiff, le prix était très correct et j’espère que cela ne sera pas le dernier !
Le tasting de Cadenhead's avec Grant MacPherson (gauche) et Peter Siegenthaler (droite). |
Les whiskies suivants furent servis :
Lors de cette Master Class, j’ai également appris qu’Arran, avant d’avoir son filling construit, envoyait sa production par tanker à Cambeltown pour le remplissage de ses fûts, et dans certains cas, pour maturation. De plus, Cadenhead’s va lancer une nouvelle série appelée « Duffies », gamme embouteillée à 46%.
Parmi les stands, le stand de Lateltin , l’importateur suisse pour Springbank, Bruichladdich et désormais Glendronach n’a pas seulement attiré que mon attention, en raison de ces nouveautés, dont le nouveau Springbank 11 YO Madeira et le Springbank 18 ans 46%. J’ai eu plaisir à déguster ce dernier, portant une livrée similaire au Longrow 18 ans. Ce Springbank vient juste d’être mise en bouteille. Ce nouveaux Springbank me rappel le vieux style de Springbank, relativement tourbé, maritime, épicé, complexe, avec de belles notes fruitées en fin de bouche. A mon avis, un des meilleurs Springbank produit ces dernières années.
Springbank a capturé l'attention. |
A l’autre extrémité du stand, j’ai eu le plaisir de discuter longuement avec Billy Walker et de ses ambitions avec Glendronach. Un des ses intentions est de recommencé la production de Glendronach « années 1960 », lorsque le malt utilisé par Glendronach était moyennement tourbé (environ 12-15 ppm). Concernant un avenir plus proche, le Glendronach 1972, 1971 et 1968 Single Cask devraient être prochainement embouteillés. Fraîchement embouteillé et peut-être en première mondiale, les nouveaux Glendronach 12 ans, 15 ans, et 18 ans 100% Sherry étaient disponible à la dégustation. Le nouveau 15 ans mis en bouteille à 46% était fort agréable, avec une belle présence du sherry, sans être trop caoutchouteux. Le 18 ans, également mis en bouteille à 46% s’est révélé comme un très bon, voir excellent whisky, avec d’avantage de complexité et de richesse par rapport au 15 ans. Cette nouvelle gamme devrait satisfaire les amateurs de Glendronach et tout autre amateur de whiskies sherry. Je n’ai pas dégusté le 12 ans 40%. Néanmoins, information intéressante, en dépit de ses 40%, il n’est pas filtré à froid, mais filtré à température ambiante en utilisant la vieille méthode ,qui consistait à réduire le whisky à 40% avec de l’eau et le remettre en fùt.
Billy Walker avec les nouveaux Glendronach. |
Sur le stand de Monnier, une large sélection de whiskies japonais était disponible, ainsi que de nouveaux produits de Jack Wiebers et Exclusive malts. Le Karuizawa 1972 de Number One était très bon, toutefois pas au niveau du désormais légendaire Karuizawa 1971. Le whisky suivant fut le Ichiro’s Diamon Ice de 1986. Un vieux Hanyu maturé en fût de bourbon avec un affinage en cream sherry butt. Il s’est révélé épicé, un peu unidimensionnel, avec une forte influence de bourbon. De retour sur les Scotch, j’ai opté pour le nouveau Glenlossie 1981 JWWW Cross hill, un speysider doux, rond et complexe, qui m’a laissé une bonne impression. Dans les Exclusive Malts de David Stark, j’ai commencé par le charmant, complexe, subtile et salé Inchgower 1974 avant de déguster le nouveau Caol Ila 1980 28 ans et sa nouvelle étiquette argenté. Ce whisky fut une agréable surprise, par la combinaison de notes très tourbées et d’arômes très fruités, notes fruitées inhabituellement fortes pour un Caol Ila.
A partial overiew of Monnier's selection |
A world of whisky, J’ai dégusté quelques Signatory Cask Strength collection, en commençant par l’ excellent Inchgower 1980 27 ans, un whisky subtile, complexe, très bien réalisé et à un prix défiant toute concurrence. Le Glen Ord 1998 10 ans était agréable, épicé, mais sans trop de relief. L’Auchentoshan 1984 24 ans était plaisamment doux, fruité, épicé, complexe et fortement apprécié. Quant à lui, le Laphroaig 1990 17 ans partageait des similarités avec le 1990 de Cadenhead’s bien que la version signatory était plus ronde, riche et plus marquée par le bourbon (notes de vanille et de caramel). Finalement, avant de quitter ce stand, je me suis laissé tenter par le Glenlivet 1977 30 ans de C&S Dram, un whisky très riche, intense, complexe et légèrement tourbé. La dégustation suivante a eu lieu chez Cadenhead’s, où j’ai dégusté les whiskies de deux « closed « distilleries, qui offrent souvent des produits remarquable, un St-Magadalene 1982 26 ans, très rond et doux, ainsi qu’un whisky plus riche, un Convalmore 1977 30 ans.
Angel's share et Peter Hofmann étaient très actifs. |
Ayant participé il y a quelques semaines à Spiritissima à Zürich, j’avais dégusté la grande majorité des produits proposés par Glenfahrn, à l’exception de l’excellent Ardbeg 1975 24 ans Douglas Laing OMC (713 b.), un Ardbeg typique de cette période.
Chez Angel’s share, j’ai conversé avec le propriétaire de la marque James MacArthur sur la situation du marché du whisky, sans oublié la dégustation de deux de ses nouveaux produits, le très bon Glen Elgin 17 ans provenant d’un excellent fût de sherry, ainsi que de son nouveau Bruichladdich 20 ans, qui remplace son 19 ans. Le 19 ans était très bon, mais cette nouvelle version est encore à mon avis meilleure, avec d’avantage de douceur et légèrement plus tourbé. Si vous aimez les Bruichalddich en fût de bourbon, celui-ci devrait vous satisfaire.
Sur le même stand se trouvait Peter Hofmann dédicaçant à tour de bras son « Encylcopédie du Whisky ». Le succès de son livre à dépasser ces espérances, car il ne pensait jamais vendre sa première série de 1000 copies. Depuis, ce livre à été réimprimé 2 fois et les traductions en français et en anglais sont à venir. De très bonnes nouvelles ! Lors de ce festival, j’ai également appris que Claudio Bernasconi (propriétaire de World of Whisky) va publier (en allemand) un livre cet automne.
Conclusion
Si la météo était maussade et pluvieuse à l’extérieur, l’ambiance sur les bateaux était des plus chalereuses, conviviale, avec un côté « Ecosse ». L’organisation de ce festival était excellente, les whiskies nombreux, avec suffisamment de place pour se déplacer à son aise entre les bateaux et les représentants et détaillants très accessibles.
Si vous appréciez les bons whiskies, n’hésitez pas à vous rendre à ce festival l’année prochaine, si vous n’êtes pas trop loin.
Slainthe!
Patrick