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The Whisky Exchange Whisky Show 3-5 Octobre 2015, Londres, UK

Pour la gallerie photo,cliquez ici

Après un très bon salon Whisky and More à Lausanne, j'ai prolongé mon week-end avec un voyage sur Londres pour me rendre au Whisky Show

Avec vinopolis vendu cette année à un entrepreneur, The Whisky Exchange a du trouver un nouvel emplacement pour cette édition de 2015 de leur Whisky Show. Situé de l’autre côté de la Tamise, l’emplacement est nettement plus spacieux et situé sur un seul niveau. Les allées sont spacieuses permettant un déplacement aisé entre les nombreux stands.

Le nouvel emplacement du Whisky Show

La liste de whiskies annoncés sur le site website contenait plus de 550 produits, dont un grand nombre de nouveaux produits.

A mon arrivée, je me suis rendu directement au stand Japanese whisky du Whisky Exchange avec un maigre espoir d’y déguster le nouveau Karuizawa 1980 pour le Whisky Exchange. Je n’ai pu le déguster et cet embouteillage sera disponible à la vente uniquement pour le public ayant assisté au Whisky Show.  Néanmoins, j’ai dégusté les whiskies présents a commencé par le Akashi blended 5 ans : un whisky très jeune, très marqué par le grain, très doux et fade. On est très loin du précédent Akashi 15 ans single malt. Le Mars Cosmo est un assemblage de whisky japonais et écossais. Il était très doux, avec une influence douce et fruitée du sherry et relativement jeune. Le Chibi Daru 2010-2014 était plus mature que les deux précédents, avec un léger côté boisé, épicé et vanille. L’utilisation de petits fûts pour sa maturation  ont certainement contribué à son côté mature.  Le Chichibu The Peated 2015 était jeune, relativement tourbé, légèrement sec et goudronneux. Bon, mais trop jeune à mon gout.

La gamme Balvenie Single

De nombreux nouveaux produits étaient disponible chez Balvenie, dont un très bon 15 Single Barrel sherry, riche, épicé, intense et légèrement mielleux. Se trouvait également les 12 ans et 25 ans single barrel. Par contre, le nouveau batch 2 du Tun 1509 n’était pas disponible. A côté se trouvait d’autres produits du groupe Wm Grant & Sons, avec le nouveau Kininvie 23 ans Batch 3 qui me semblait plus épicé et boisé que le précédent batch 2.  Le Batch 3 est un assemblage de 80% ex-bourbon et 20% ex-sherry. Comme nouveauté de trouvait également le premier whisky de leur nouvelle gamme Ghosted Reserve, un blended malt d’Inverleven et de Ladyburn, deux distilleries disparues. Le whisky était huileux, doux, herbacé, floral et très frais, paraissant plus jeune que son âge. Cette gamme va s’enrichir de nouveaux produits dans les 12 mois à venir.

La sélection du groupe BenRiach distilleries Ltd était vaste, avec leur nouveau BenRiach 10 YO Speyside style, un élégant, doux, fruité et bien équilibré  BenRiach Single Cask triple distiled embouteillé exclusivement pour The Whisky Exchange. Le personnel du The Whisky Exchange sait comment sélectionner leurs whiskies.  Les Glenglassaugh seront revus ultérieurement, mais le dernier batch de Torfa était présent. Avec chaque nouveau batch, le contenu devient plus âgé. Le premier batch était âgé de 3 ans, alors que ce dernier, de couleur plus intense est âgé d’environ 4.5 ans. Il en va de même pour le revival. Dans les versions plus âgés, le 40 ans et le 1968 Rare Cask release était disponible. Notes de dégustations à suivre dans les temps à venir sur ww.whisky-news.com.

Quelques uns des derniers embouteillages de GlenDronach

 

Deux futs voisins de GlenDronach 1995 étaient disponibles, 1 issu d’un fût de Pedro Ximenez (PX) pour The Whisky Exchange et 1 d’un fût d’Oloroso pour le Royaume-Uni. Les deux étaient très bons, avec le PX plus rond, d’avantage sur les fruits et raisins sec, mais également légèrement caoutchouteux, alors que l’Oloroso était plus minéral et légèrement plus sec. Le nouveau Hielan remplace désormais l’Octarine victime de son succès sur le marché français.

Dans la famille « Dewar’s », la plupart des nouveaux produits venaient d’arriver dont l’Aultmore 12 ans, Deveron 12 et 18 ans, ainsi que le Royal Brackla 12 ans. L’Aultmore 12 ans était agréable, doux, floral, et élaboré exclusivement à partir d’ex-fûts de bourbon. Le Deveron était très juteux, pas très complexe, mais très facile à boire. Le Royal Brackla 12 ans avait une légère influence du sherry. Il s’agissait du whisky le plus épicé, intense et robuste des trois, malgré un degré d’alcool plus faible (40%) que l’Aultmore (43%). Un investissement important a été réalisé par leur propriétaire pour relancer ces marques et je suis curieux de déguster les versions plus âgées.

Les nouveaux Single Malts du propriétaire de la marque Dewar's

 

Depuis AnCnoc, une nouvelle version tourbée, The Rascan tourbé à 11.1 pm est certainement le meilleur whisky tourbé de la gamme que j’ai dégusté jusqu’à présent, avec une tourbe maritime légèrement sèche et une belle maturité. Le nouveau AnCnoc 18 avait une belle couleur ambrée. Il s’agit d’un assemblage de 80% de fûts de bourbon et 20% de fûts de sherry. Un AnCnoc 40 est prévu pour bientôt.

Chez Old Pulteney, la gamme standard était présentée, ainsi que le millésime 1989, également maturé d’un ex-fut de whisky tourbé.

Le nouveau Glenfiddich  Original était disponible à la dégustation, une recréation du premier Glenfiddich Single Malt lancé en 1963. Il s’agit d’un whisky agréablement doux, juteux, légèrement boisé, très rond et sur les fruits cuits du verger. Bien fait. Plusieurs versions brut de fût de Glenffidich distillés au début des années 1990 étaient en exposition, mais malheureusement pas disponible à la dégustation. Comme l’année passée, le stand de Glenfiddich était du plus bel effet, mais lorsqu’on parle de la partie en dégustation, cette partie était relativement décevante.

Le nouveau Glenfiddich Original

Sur le stand de Dalmore, j’ai profité de revisiter la gamme standard, qui sera revue prochainement sur ce site.

J’ai pu déguster plusieurs embouteillages indépendants de Bushmills, mais sans avoir dégusté la gamme officielle. Le Bushmills blend était très doux, sur le grain et fade. Un whisk(e)y qui convient certainement bien pour les cocktails, plus que consommé tel quel. J’ai nettement plus apprécié le Bushmills Black Bush, avec une proportion de malt plus élevée (environ 80%) et une proportion importante de fût d’ex-sherry. Un très bon whiskey riche, gras, très fruité, doux, sur la mandarine et des fruits exotiques. Un whiskey avec un bon rapport qualité-prix

Le Bushmills 10 ans Single Malt est un malt agréable et frais, légèrement boisé et sur la vanille. Il est maturé exclusivement dans des fûts d’ex-bourbon. Le Single Malt 16 ans est composé à partir d’ex-fûts de bourbon, de sherry et de Porto. Il est plus fruité que le 10, mais le Port contribue également à une sensation en bouche plus sèche et quelques arômes vineux. Le Bushmills Malt 21 ans est affiné en fûts de Madère. Il est très doux et fruité, dans le style des « bombes de fruits » des Single Malts Irlandais embouteillés récemment par les embouteilleurs indépendants. L’influence du Madère est modeste.

Chez Glenlivet je fus positivement surpris par la quantité de nouvelles expression du désormais Single Malt le plus vendu au monde.

La gamme de Glenlivet Nadurra au Whisky Show

Le Glenlivet Ladderfoot était très bon, riche, doux, épicé et floral. Plusieurs versions du Nadurra étaient disponibles, dont le nouveau Peated Whisky Cask Finish, la version Oloroso et finalement, un first fill Bourbon. Ayant aperçu sur la liste le Glenlivet Atlantic, j’ai découvert un whisky délicieusement doux et moelleux, très fruité et légèrement tourbé. Ce n’est que plus tard que j’ai découvert qu’il s’agissait d’un Glenlivet de 40 ans d’âge. Dans tous les cas, un excellent vieux style de Glenlivet sherry.  Parmi les autres produits de Chivas Brothers, se trouvait toute la gamme d’Aberlour, ainsi qu’un des derniers batch d’A’bunadh, le batch 52.

Glen Moray vient de lancer un Classic Peated Glen Moray. Préparé à partir d’orge tourbée à 45 ppm, la concentration de phénol dans le liquide final était de 22 ppm. Une valeur très élevée. It était tourbé, mais doux et tendre, sans être sec ou goudronneux. On ne ressent pas d’explosion de tourbe en bouche. L’année passée, Glen Moray avait sorti un 25 ans avec un affinage en fût de Porto et une expression bien plus âgée devrait apparaître l’année prochaine.

Diageo disposait d’un large stand, néanmoins peu de nouveaux produits étaient disponibles, à l’exception du nouveau Dalwhinnie Winter’s gold, un whisky sans notion d’âge, et l’Oban Little, qui devrait être lancé rapidement sur le marché britannique. Malheureusement, aucun des très attendus Diageo Special Releases 2015 n’était là. Néanmoins, j’ai eu l’opportunité d’y déguster un échantillon du Lagavulin Jazz Festival 2015, un assemblage de fûts de bourbon de 12 ans et 14 ans d’âge. Ce whisky était très tourbé, intense et maritime. Plus complexe que le 12 ans Cask Strength, mais sur un même profil aromatique.

Chez Nikka, j’ai dégusté le nouveau Myagiko sans mention d’âge : légèrement boisé, épicé, et doux, sans trop de complexité. Légèrement déçu. Le côté doux et soyeux des versions âgées manque dans ce nouveau produit. Le Taketsuru Pure Malt était plus complexe et équilibré, avec une tourbe légère et plus d’épices. Un bon whisky.

Dans leur gamme Port Askaig, Speciality Drinks a produit deux nouvelles expressions : le 100° Proof et le 16 ans. Le 100° était très tourbé, intense, maritime, avec un peu de corde de chanvre et une belle maturité. Un whisky que j’ai fortement apprécié. Le 16 ans était plus moelleux, moins tourbé, mais légèrement plus fruité et complexe. Deux types différents de whisky tourbé.

Sur le stand de Signatory se trouvait plusieurs versions, a commencé par un Caol Ila 1983 embouteillé pour le Whisky Exchange : un whisky moelleux, moyennement tourbé, complexe et équilibré, alors que le Glenlivet 1981 avait un bel équilibre entre les épices, un léger fumé, du cuir et des arômes fruités. L’Isle of Jura 1989 Heavily Peated 25 ans était moelleux, complexe, moins tourbé que la plupart des précédentes versions, mais très phénolique.

Des Single casks de Signatory sélectionné par et pour The Whisky Exchange

Le Fairy Flag était un Edradour de 15 ans d’âge, très cireux, huileux, moelleux et agréablement fruité.

Le Bunnahahbain Toiteach est un assemblage de Bunna tourbé et non-tourbé (50 :50), alors que le nouveau Ceobanach est composé exclusivement de Bunna tourbé âgé d’environ 10 ans. Ce dernier est tourbé, gras, maritime, relativement sec, goudronneux et cendré.

Cette année, je n’ai dégusté que 2 embouteillages spéciaux pour le Whisky Show, a commencer par un très bon Single Malt Irlandais de 22 ans, doux, fruité et légèrement tourbé. D’après Bill, il s’agirait peut-être d’un whisky expérimental préparé à partir d’orge tourbée pour Bushmills distillé 2x à la distillerie de Cooley. Le second embouteillage est le Rosebank 21 ans. Sept versions de ce Rosebank ont été embouteillées, dont 6 avec un affinage variable en fût d’ex-Madère. Une version sera disponible chaque année. Cette première version fût maturée exclusivement dans des ex-futs de bourbon. Un bon whisky floral à très floral, sur la rose, le jasmin et la vanille.

Une partie des emboueillages spéciaux pour le Whisky Show

 

Loch Lomond célébrait sa première présentation au Whisky Show avec leur nouvelle gamme. Chez Glen Scotia trois versions étaient disponibles : Le double barrel, le Victoriana et le 15 ans.  Loch Lomond incluait un single malt, un single grain et un Signature. Pour Inchmurrin, il y avait un 12 ans, 18 ans et un Madeira finish. La majorité de ces whiskies sera revue prochainement. Malheureusement, je n’ai pas pu dégusté le nouveau Littlemill 25 ans dans son écrin luxueux.

une partie des nouveaux produits du groupe Lomond

Du côté de BenRomach, je me suis concentré sur leur gamme de base, avec le Peat Smoke, l’Organic, le 10 ans, le 10 ans 100 proof et leur 15 ans. Chez Gordon & McPhails, j’avais un point faible pour leur Linkwood 25 ans. Pour mon dernier verre, on m’a aimablement versé un verre d’un excellent Glen Grant 1952 40%. Je ne connais pas son prix, mais il était superbe : intense, riche, frais, extrêmement complexe, fruité, sur la mandarine, l’orange, le miel, quelques fruits tropicaux et une touche de fumée. Il s’agit certainement du whisky le plus âgé que j’ai dégusté jusqu’à présent, mais il était d’une fraicheur étonnante pour un whisky de 60 ans !

Une partie de la gamme standard de Benromach: le 10 YO, le 15 ans et le Peat Smoke


Avec l’heure fatidique du départ en vue,  j’ai fait un passage rapide chez Kilchoman pour y découvrir leurs nouveaux produits : Original Cask strength, le 100% Islay 2015, le millésime 2008 et leur Single Cask PX finish pour le Whisky Exchange. Mon dernier arrêt fut encore plus bref chez Douglas Laing pour y déguster sur le pouce leur nouveau Big Peat Christmas 2015 et l‘Ardmore 15 ans Old Particular.

Point de vue non-whisky, j’ai pu dégusté de très bons d’excellentes gelées de Smith Sinclair, aromatisées au whisky.

Ma journée au Whisky Show fut très intense, mais également des plus agréables. Le salon commençant 30 min plus tôt, cela m’a permis de profité d’avantage su de l’événement. Je me suis focalisé principalement sur les single malts écossais, mais de nombreux autres whiskies étaient disponible, d’Irlande, des USA, de la Finlande, Suède, d’Inde, de Nouvelle Zélande et autre. En 1 journée, il n’est malheureusement pas possible de faire l’ensemble des stands. Si vous en avez l’occasion, prenez l’entrée Week-end.

La dernière décennie a vu un grand nombre d’acquisition et d’importantes sommes d’argent investies.  En conséquence, de nombreux nouveaux produits sont lancés et pour la plupart d’entre eux, une augmentation de la qualité. Bonne nouvelle !

L’organisation était excellente, le lieu superbe et une abondance de très bons whiskies. Félicitations à l’organisation !
Slainte


Patrick B. ©10 Octobre 2015


Patrick Brossard, www.whisky-news.com, 07 Octobre 2015. Mise à jour: 10 Octobre 2015.