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Whisky, collections et collectionneurs
Introduction 
Whisky, comme tout autre bien, est sujet à collection. Cet article représente l’opinion de l’auteur sur ce sujet et fournis quelques conseils

Valeur d’une collection
Avec le prix des whiskies s’envolant et la raréfaction des vieux whiskies (single malts distillés ou mis en bouteille avant les années 1980 ou les blends mis en bouteille avant les années 1970s), la valeur de la plupart des collections est en train d’augmenter. Cette situation n’est pas indicative de la situation à moyen ou long terme et la valeur de telles collections peuvent éventuellement diminuer comme cela fut le cas pour la philatélie (collections de timbres) lors de ces 20-30 dernières années. Certaines bouteilles sont également plus collectionnables que d’autres. Les décanteurs Bells étaient très collectionnés, mais de nos jours, les vendre au prix d’achat d’initial est tâche ardue. Présentement, les whiskies tourbés et d’Islay sont à la mode. Cette mode peut être sujette à des changements, par exemple, en direction des whiskies très sherry du Speyside (par exemple Glen Grant, Glenlivet ou Strathisla) comme cela fut le cas 20 ans plutôt. Dans ce cas, la côte des Islay pourrait rapidement décroître.

Une collection de vieux single malts de la fin du 18eme et début 19eme siècle quelque part dans le nord de l'Italie.


La valeur d’objets collectionnés dépend de la situation économique, c’est-à-dire, de l’offre et la demande. Si l’intérêt diminue, le prix diminue également. Le point positif avec une collection de whisky, c’est que même si sa valeur serait nulle, vous pouvez toujours apprécier son contenu.

Les collectionneurs
Le whisky et les bouteilles de whiskies sont devenus collectionnables pour certains individus. Ce nombre est en augmentation, en réflexion à l’augmentation de consommateurs de whisky et le positionnement de ce produit, en particulier des single malts, comme produit de luxe. Parmi les collectionneurs, il y a ceux qui accumulent les flacons désirés après les avoir dégustés ou par passion pour préserver l’héritage whisky (accumuler pour les générations futures) et ceux qui  les collectionnent en tant qu’investissement.

L’investisseur :
Son objectif est uniquement pécuniaire et consiste à générer le maximum de profit, soit à court ou à long terme. Certains investissent dans le whisky comme fond de pension, alors que d’autres cherchent le court terme (e.g., les vendeurs de whiskies d’ »antiquités »), qui recherchent de vieux whiskies bon marchés pour les revendre au meilleur prix à leurs clients. Ces derniers sont des spécialistes requérant un bon réseau de fournisseurs et de clients, ainsi que solide assise financière. Ce genre de « collectionneurs » étant discret et très spécialisé, ne sera pas discuté d’avantage. Quant aux premiers, ils cherchent une alternative pour améliorer leur retraite à moyen ou long terme, car les rendements sur les comptes en banque sont très faibles. Dès lors, certaines personnes cherchent d’autres alternatives, comme le whisky. Cette solution peut se révéler profitable, mais plus risquée, car même si la valeur des whiskies de collection augmente avec le temps, ce n’est pas le cas pour tous les whiskies. Certains perdent même de la valeur. La loi de l’offre et la demande dicte le succès de ces entreprises. Si vous avez de bonnes connaissances dans ce domaine, cela peut se révéler payant. J’ai également croisé des « wannabe « collectionneurs, des gens avec des poches bien profondes, ne consommant pas de whiskies et demandant au personnel de magasins de whiskies de faire une sélection de whiskies « collectionnables » pour eux. Si votre intérêt dans une collection de whisky est uniquement pécuniaire, soyez consent des risques.


Spéculateurs :
Parmi le type « investisseur » se trouve une catégorie de « faux collectionneurs » qui acquièrent des whiskies produits en série limitée avec une forte demande le jour de leur sortie pour les revendre le jour même où quelques temps après afin de se faire de l’argent très rapidement (un sport à la mode avec le Feis Ile et plus récemment avec le Macallan pour le mariage royal de Kate et Wiliam.

Le collectionneur passionné :
Il s’agit certainement du type le plus fréquent et les « vrais ». Ces enthousiastes collectionnent le whisky par passion afin de conserver des éléments historique d’une distillerie ou d’une région, pour eux-même ou pour le futur avec peu ou pas de considérations financières (retour sur l’investissement).

Une partie de la collection de Bowmore d'Hans Sommer avant sa vente à Morrison Bowmore

 

Les collections de whisky
Collectionner devrait être une passion guidée par des considérations personnelles. Certains souhaitent acquérir une bouteille de chaque distillerie, certains se spécialisent sur une région (p. ex., Islay), une distillerie (p. ex., Macallan, Springbank ou Bowmore), sur les distilleries fermées, les whiskies produits pendant une certaine période (p. ex., Deuxième Guerre mondial ou année de naissance), une série (p. ex., Rare Malts ou Fauna & Flora), etc.
Construire votre collection
A moins que vous n’assemblez une collection que sur des valeurs gustatives après dégustation, voici quelques recommandations avant de commencer votre collection :

Quels whiskies sont collectionnables ?
Quelques recommandations pour les débutants :

Pas tous les whiskies sont collectionnables : un Johnnie Walker Red Label ou un Glenfiddich 12 ans Special Reserve ne vont certainement pas s’apprécier les prochaines 20-30 années, car ces bouteilles sont produites par million chaque année et disponible partout.  Ils peuvent certes être bon, mais ils ne vont pas atteindre  de statut de collection à moyen terme.

Le Glenfiddich 12 ans, certainement un bon whisky, mais pas forcémment collectionnable.

Généralement les whiskies les plus collectionnables sont les whiskies ayant une valeur historique et/ou  ayant reçu des scores élevés sur des sites spécialisés ( www.whiskyfun.com ou http://www.whisky-monitor.com)  ou dans des ouvrages spécialisés (p.ex. Malt Advocate, Whisky Magazine ou Whisky Bible).

Finalement, quelques recommendations d’Hans Sommer, extraites de the Scotch Whisky Review 22: « Mon conseil est de construire un bon réseau de collectionneur qui s’aident réciproquement. Traite les correctement avec des prix corrects et vous serez traitez de la même façon. Soyez content avec ce que vous avez et ne soyez pas mécontent avec ce que vous n’avez pas. N’enviez pas les gens qui ont les bouteilles qui vous manquent mais félicitez les pour leur trouvaille. N’achetez pas n’importe quelle bouteille à n’importe quel prix, car avec un peu de patience, vous pourrez certainement trouver une meilleure opportunité. Achetez les nouvelles éditions aussitôt que possible avant qu’elles prennent de la valeur. Exposez votre collection pour en retirer d’avantage de plaisir. Visitez les gens à la distillerie et rencontrez d’autres collectionneurs en personne, ainsi que des magasins .. ».

Les whiskies les plus collectionnables

Karuizawa : Une des valeurs montante du monde du whisky et la seule distillerie non écossaise de ma liste. Les single casks 1971 et 1968 furent de superbes whiskies, de même que les plus récents Karuizawa single casks 1975 et 1976. Les single casks de cette distillerie sont très recherchés et se vendent dans les heures après leur mise en vente. La distillerie est fermée, la production faible, utilisation exclusive d’orge Golden Promise et des fûts de sherry d’excellente qualité. Des arguments renforçant le prestige de cette distillerie encore inconnue il y a quelques années.

Les whiskies de Karuizawa (ici le 1967) sont excellents et fortement recherchés.

Ardbeg : Tous les Ardbeg single caks distillés jusqu’au milieu des années 1970 sont très recherchés par les collectionneurs et amateurs de whisky. Cela correspond à la période pendant laquelle les aires de maltages étaient encore d’usage. Les produits était excellent, mais certaines versions datant des années 1960 étaient moins bonnes en raison de la qualité de certains fûts. Les embouteillages de Signatory,  Cadenhead’s, Kingsbury, Douglas Laing, Samaroli et autres indépendants sont également fort recherchés. Les whiskies distillés dans les années 1990 sont également collectionnables, mais les prix incluent déjà un statut « collection » important. Ces bouteilles seraient les premières victimes  en cas d’une baisse de popularité des whiskies tourbés et d’Islay.

Ardmore : Une très bonne distillerie, assez méconnue des collectionneurs, sauf pour l’excellent Ardmore 12 ans Centenary et les très rares Ardmore 15 et 16 ans mis en bouteilles il y a quelques décennies pour les managers.

Bowmore : Les Bomwores fruités des années 1960 sont avidement recherchés par les collectionneurs, de même que les Bomwores des années distillés dans les années 1950 ainsi que les fameux Bowmore Sherrif. Les Bomwmores distillés entre 1970 et 1972 étaient pluss tourbés et moins recherchés. Les Bowmores distillés dans les années 1980 (la « période violette ») sont certainement les moins collectionnables. Les Bowmores des années 1960s mis en bouteille par Duncan Taylor ou Moon sont fort recherchés, et dans une certaine mesure, les Bowmores mis en bouteille par Hart Brothers.

Brora : Tous les Broras de la période tourbée (1970-77), en particulier ceux distillés entre 1970 et 1972. Les Broras mis en bouteille par son propriétaire dans la série Rare Malts sont fortement recherchés. Par contre, l’intérêt les Broras Annual Release est pour l’instant limité. Les Broras embouteillés par  Douglas Laing sont également très collectionnables, autant que les originaux.

Bruichladdich : Les Bruichladdich distillés jusqu’en 1973 sont particulièrement intéressants, de même que les premières éditions d’Octomore et de Port Charlotte (PC5). Les Bruichladdich de Gordon & MacPhail, Jack Wiebers ou des indépendants italiens des années 1960 gagnent un intérêt croissant.

Caol Ila : Les produits de la vieille distillerie (distillés avant 1974) sont les plus recherchés, de même que les Caol Ila Fauna et Flora et de l’excellent Manager’s Dram pour les employés.

Dalmore : Les vieux Dalmores distillés jusqu’au début des années 1970s sont d’excellents whiskies et de ce fait collectionnables, de même  que les embouteillages indépendants.

Clynelish : Les vieux Clynelish distillés au début des années 1970s attirent une certaines attention, en particulier ceux distillés dans la gamme Rare Malts. Les Clynelish distillés avant 1969 (ceux de la vieille distillerie de Brora) ont reçu un intérêt énorme ces deux dernières années, indépendemment de l’embouteilleur (p. ex., Cadenhead’s ou Signatory).

Glenfarclas : Glenfarclas a su attirer les collectionneurs en lançant sur le marché d’excellents bouteilles tout au long de son histoire et est resté fidèle aux futs de sherry. La vente des Family Cask est une réflexion de l’attrait des consommateurs et collectionneurs du statut culte de cette distillerie. Les versions indépendants sont trop nombreuses pour attirer l’attention (sauf exceptions).

GlenDronach : Tous comme Glenfarclas, la tradition de futs de sherry de haute qualité est maintenue. Depuis son rachat par le groupe BenRiach et le lancement des single casks, la popularité et l’attrait pour cette distillerie est en augmentation croissante. Peu de Glendronach sont disponibles chez les indépendants.

Glenfiddich : Connu principalement pour son 12 ans Special Reserve, les collectionneurs ont commencé à s’intéresser à cette distillerie après le lancement des premiers single casks des années 1960 et 1970. Les versions indépendantes de cette distillerie sont rares et sont recherchées.

Glen Garioch : Les vieux Glen Garioch distillés jusqu’en 1975 étaient particulièrement tourbés et de très bonne qualité. L’intérêt parmi les connaisseurs est croissant mais reste confidentiel.

Glen Grant : La plupart des Glen Grant distillés jusqu’au début des années 1970 étaient maturés dans d’excellents futs de sherry. Produits souvent d’excellente qualité à des prix raisonnables.

Highland Park : Highland Park fut toujours collectionnable, avec une qualité constante. La plupart des embouteillages officiels sont recherchés, mais pas les indépendants, car leurs embouteillages sont très nombreux et de qualité variable.

Kilchoman : La plus récente distillerie d’Islay surfe sur la popularité des whiskies tourbés d’Isaly.  De plus, son faible volume de production renforce l’attrait des collectionneurs.

Lagavulin : Les vieux embouteillages de 12 ans d’age à 43% sont très recherchés, de même que les plus récents 21 et 30 ans, ainsi que quelques versions distillées dans les années 1970 et 1980 mises en bouteille par les indépendants  (p. ex., Moon ou Murray McDavid).

Longmorn : Les Longmorns distillés à la fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970 sont d’excellents whiskies, souvent maturés dans d’excellents futs de sherry, principalement par des embouteilleurs indépendants.

Macallan : Les italiens furent les premiers à s’intéresser aux Macallan depuis le début des années 1960s et le culte pour cette distillerie continue de croitre, avec une large base de fanatiques et de collectionneurs en Europe de l’Est et Asie. Qualifié par plusieurs experts (y compris Michael Jackson) comme la Rolls Roye des whiskies. Les vieux Macallans distillés jusqu’au début des années 1980s exclusivement dans des fûts de sherry sont très recherchés, mais uniquement en version officielle. Depuis le changement de stratégie marketing avec le lancement de la série Fine Oak, les Macallans 100% sherry sont encore plus recherchés.

Port Ellen : Avec la mode pour les whiskies d’Islay, Port Ellen attira rapidement les collectionneurs, en particulier avec les versions Port Ellen Annual Release, le single cask pour le Feis Ile et l’embouteillage anniversaire pour les Maltings de Port Ellen. Bien que la qualité soit également élevée, les Port Ellen embouteillés dans la série Rare Malts sont moins recherchés, de même que la plupart des embouteillages indépendants.

Springbank : Les whiskies distillés à la distillerie de Springbank dans les années 1960 et début des années 1970 (Longrow y compris) sont parmi les malts les plus recherchés. La combinaison d’une faible production, de méthodes traditionnelle et des produits excellents ont contribué à sa réputation, justement méritée. Il est à noter que les vieux Springbanks étaient sensiblement plus tourbés que la production actuelle.

Talisker : Les vieux Taliskers distillés dans les années 1950s (OB et Gordon & MacPhail) sont rares et très recherchés.

Autres : Bien que des distilleries come Convalmore, Banff, Rosebank, Glenury Royal ou Littlemill soient fermés depuis de nombreuses années, ces produits sont mal connus et donc peu recherchés. Néanmoins, cela peut évoluer avec le temps.

Ou acheter et vendre ?
Il y a plusieurs options :
Soit chez des ventes aux enchères (p. ex., McTears ou Bonhams), chez des détaillants spécialisés dans les antiquités de whisky (p. ex., www.whiskyantique.com) ou généralistes (p. ex., The Whisky Exchange, Online whiskies), sur des ventes aux enchères en ligne (p.ex., e-bay ou www.whiskyauction.com, pour une liste plus exhaustive, consultez http://www.whisky-news.com/En/other.html or http://www.whisky-news.com/En/retailer.html), ou à certaines foires comme le Limburg Whisky Fair.
Avant de miser dans des ventes aux enchères, lisez attentivement la description de l’article afin d’éviter de miser sur une bouteille vide ou d’un article qui ne peut pas être exporté dans votre pays. Si vous considérez d’acheter chez un vendeur étranger, souvenez-vous que des taxes douanières (TVA et taxes sur l’alcool) peuvent être prélevées. De plus, dans certaines ventes aux enchères, vous devrez vous acquitter des frais du vendeur ou de l’acheteur (en principe, environ 20% + TVA).

Note : certains acheteurs sont reluctant d’acheter des bouteilles avec le timbre italien, car la majorité de fausses bouteilles proviennent de ce pays. Des faux d’autres pays (p. ex., Allemagne ou Hollande) ont été identifiées. Puisque l’Italie était le principal pays importateur de single malts jusque dans les années 1970s, vous devez vous attendre à trouver ce timbre, sans quoi, il peut certainement s’agir d’un faut. Le nombre de faux semble avoir diminué ces dernières années. Pour réduire ce risque, il est préférable d’acheter chez des marchands réputés. La plupart d’entre eux vont vous rembourser en cas de problème.

Un petit test :
Voici un petit test avec des single malts embouteillés entre 2000 et 2005, avec leur prix de vente au détail lors de leurs lancements. Essayez de deviner ceux qui ont prix de valeurs, ceux qui sont restés stables et ceux qui ont perdu.


Single Malt
Prix

Ben Wyvis 1965 original bottling

£899

Port Ellen 1978 2nd Annual Release 24 YO

£97.87

Bowmore 1966 36 YO Duncan Taylor 43.2%

£95

Ardmore 21 YO Centenary OB 43%

£349

Macallan 18 YO Gran Reserva 1981 OB

€136.5

North Port 1979 20 YO Rare Malts

€116.57

Brora 1977 21 YO Rare Malts

€121.69

Brora 1971 29 YO Old Malt Cask Douglas Laing

€126.80

Highland Park 1977 Bicentenary OB

€131.91

Isle of Jura 27 YO Stillman’s Dram

€96.63

Ardbeg 1990 OB 55%

£59

Résultats:
Ben Wyvis: Bien que la distillerie soit en activité que pour une très brève période (1965-77) et le nombre de fûts embouteillés comme single malts très limité, la qualité du whisky était quelconque et le prix initial incluait une valeur de collection très importante. C’est pourquoi les bouteilles s’échangent légèrement en dessous du prix initial. Pour information, le Ben Wyvis 10 ans mis en bouteille par Invergordon et vendu pour environ £20 dans les années 1990 N’EST PAS un single malt de la distillerie Ben Wyvis ! La même chose est vraie pour le Ladyburn 8 ans.
Port Ellen : Les Annual Releases sont devenus rapidement une série fortement collectionnable, plus que les Port Ellen mis en bouteille sous la gamme Rare Malts. Les prix sont en augmentation constante. Le prix de vente initiale de ces Annual Release était de £95 et les dernières versions à plus de £200. A l’exception de la 1ere version qui se vend désormais à plus de £500, les autres versions ont vu leur prix progresser au niveau du prix des dernières release (9eme et 10eme).

Bowmore est une des marques les plus collectionnables, d’après le Whisky Magazine Index. La qualité des Bowmores distillés dans les années 1960 et embouteillés près de 40 ans après par Duncan Taylor fut excellente. Ces bouteilles s’étaient vendues en quelques heures. Les premiers fûts étaient vendus pour moins de £100 mais les prix ont rapidement progressé à plus de £300 pour les derniers fûts. Ces vieux Bowmore de Duncan Taylor sont devenus rares et les prix suivent la même courbe que les embouteillages officiels.


L’Ardmore 21 YO centenary fut mis en bouteille pour le 100eme anniversaire de la distillerie et fût donnée exclusivement au personnel et aux invités de la célébration. Certaines bouteilles se sont retrouvées sur le marché mais à un prix élevé (p. ex £349 sur un site de vente en ligne), compte tenu de la distribution très restreinte. Le profil de cette distillerie étant bas et la qualité apparemment en dessous du 12 ans 100eme Anniversaire, cette version a vu son prix baisser avec le temps. Bien qu’une bouteille fut vendue pour £305 à une occasion, ces bouteilles peuvent parfois se trouver à £150 sur certains sites de vente en ligne.

L'Ardmore 21 ans Centenary, un whisky collectionnable, mais pas à n'importe quel prix.


Macallan est certainement le whisky le plus collectionnable (en terme de valeur) et les Macallans embouteillés dans la série « Gran Reserva » ont capturé l’attention des collectionneurs rapidement, en raison de leur score élevé dans le Whisky Companion de Michael Jackson. De plus, dans le Sud-est asiatique, les whiskies très sherry sont fortement appréciés de même que Macallan, marque symbole de prestige. C’est donc sans surprise que ces bouteilles ont vu leur valeur s’apprécier rapidement.


La distillerie de North Port, également connue sous le nom de Brechin, fut fermée il y a quelques décennies et les mises en bouteille par le propriétaire très limités.  Néanmoins, ce malt est relativement peu connu. Par conséquent, les prix des embouteillages Nort Port ont marginalement augmenté. Il est a noté que le North Port 19 ans de la série Rare Malts est beaucoup plus recherchée que le 20 ans.


Brora : Brora faisait partie de ces distilleries méconnues et son attractivité n’a cessé de croître depuis 2003-04, en particulier du aux scores très élevés attribués par Serge Valentin sur son site web http://www.whiskyfun.com pour la plupart des Broras distillés dans les années 1070. Les Broras distillés au début des années 1970 étaient particulièrement tourbé et encore plus recherchés par les amateurs et collectionneurs. Douglas Laing fut le premier indépendant à embouteillé des fûts uniques de Brora et sont aussi collectionnables, voir plus que les versions officielles.

Highland Park : Il y a une importante base de collectionneurs d’Highland Park et les vieux embouteillages sont fort recherchés. Les prix des embouteillages officiels ont progressé avec le temps. Par contre, les embouteillages indépendants sont peu recherchés. Les prix des Highland Parks sont restés raisonnables et avec le lancement récent des Highland Park 40 et 50 ans et d’autres éditions limitées, la distillerie cherche à augmenter son attractivité chez les collectionneurs.


Isle of Jura : Cette distillerie produit de bons whiskies, mais peu d’excellents embouteilles généralement non-tourbés. Le nombre de collectionneurs de cette distillerie est faible, de même que son attrait.


Ardbeg : Lorsque Glenmoragie racheta la distillerie d’Ardbeg en 1997, la qualité des whiskies a significativement augmenté, en partie grâce à l’augmentation de la force alcoolique de 40 à 46%. Associé avec le lancement de plusieurs embouteillages exceptionnels de fûts uniques sélectionnés par Stuart Thomson, la réputation d’Ardbeg est montée en flèche et devenu un des whiskies les plus collectionnables. Avec le prix  des derniers embouteillages (p. ex., £350 pour un 10 ans single casks sur des ventes aux enchères en ligne), les prix deviennent surfaits, principalement dû à un effet de spéculation. Si la mode pour les whiskies tourbées d’Islay viendrait à  baisser, les Ardbegs distillés  après les années 1970s seraient les premières victimes d’une correction de prix.

Et les prix observés en 2010 :


Ben Wyvis 1965 original bottling

£854

Port Ellen 1978 2nd Annual Release 24 YO

£232

Bowmore 1966 36 YO Duncan Taylor 43.2%

£631

Ardmore 21 YO Centenary OB 43%

£305.36

Macallan 18 YO Gran Reserva 1981 OB

€510

North Port 1979 20 YO Rare Malts

€170

Brora 1977 21 YO Rare Malts

€355

Brora 1971 29 YO Old Malt Cask Douglas Laing

€646

Highland Park 1977 Bicentenary OB

€255

Isle of Jura 27 YO Stillman’s Dram

€130

Ardbeg 1990 OB 55%

£186

Quel est le juste prix?
Le juste prix pour une bouteille de whisky de collection est le prix que l’acheteur est prêt à payer et le vendeur à la céder. Sur les forums spécialisés, la question « quelle est la valeur de ma bouteille » est très fréquente et souvent, les vendeurs pensent avoir entre leurs mains la bouteille la désirable au monde, comme le démontre l’illustration ci –dessous pour une bouteille de Ballantine’s des années 1960. Des millions de ces bouteilles ont été vendues pendant cette période et des bouteilles similaires peuvent se trouver pour moins de £100. C’est également le cas pour la majorité des blends, de même que pour les singles malts les plus populaires tels que le Glenfiddich ou Glenlivet 12 ans.

Quelques caisses de whisky canadien (Forty Creek) © Will S.

Par contre, si la production est/était confidentielle comme pour les Hazelwoods (de la distillerie de Kinninvie) ou les Longrows des années 1970s, alors les prix augmentent rapidement.

Conclusion :
Les gens peuvent collectionner le whisky pour différentes raisons, soit pour le plaisir (hobby) ou pour des raisons financières. Le nombre de blends et de single malts étant si important, essayez de définir une stratégie claire avant de commencer. Les prix pouvant être volatiles, faites attention à ne pas vous mettre dans une situation financière délicate pour atteindre vos objectifs. N’achetez pas n’importe quelle bouteille et informez-vous autant que vous le pouvez.
Lorsque vous achetez des produits aux enchères, méfiez-vous des achats impulsifs.
Slainte
Patrick

www.whisky-news.com ©08 Mai 2011