The Whisky Exchange Whisky Show, Londres, 30 Sep-02 Oct 2017

https://whiskyshow.com/london/

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Note : Les impressions décrites ci-dessous sont les notes prises pendant l’événement. La majorité des whiskies mentionnés ci-dessous seront redégustés dans des conditions standard.

Après un vol paisible et une courte de nuit de repos après le filling d’échantillons pour les Malt Maniacs Awards 2017 avec mon ami Malt Maniacs Patrick S., je me suis rendu à Oldbillingsgate à Londres pour participer au « liquid breakfast » organisé par Billy Abbott, le nouvel Brand Ambassador du The Whisky Exchange (TWE). Lors de ce déjeuner, il a essayé de clarifier la situation concernant la confusion entre TWE et les autres compagnies sœurs (Elixir Distillers et Speciality Brands). TWE est une compagnie séparée des autres et consiste au magasin TWE à Londres et la vente de whiskies aux particuliers, alors que les autres compagnies travaillent comme embouteilleurs indépendants et distributeurs de spiritueux.

Malheureusement, lors de la prise des premières photographies, mon appareil photo à refuser de s’allumer indiquant une problème de batterie, même si il fonctionnait parfaitement et le témoin de charge était plein 2 jours avants. En conséquence, toutes les photos furent prisent avec mon téléphone portable, ce qui peux expliquer la qualité de certaines images. Mes excuses.

La partie liquide du petit-déjeuner organiser par Billy Abbott de The Whisky Exchange, un bon début!

Lors du petit déjeuner, nous avons entamé la matinée avec l’Irish single malt 1990 27 ans 46.8% embouteillé par The Whisky Agency (TWA) pour TWE. Un whiskey doux, moelleux, légèrement gras, fruité, principalement sur les pommes et un peu de poire. Dilué, il devient encore plus frais et d’avantage sur les fruits du verger fraichement pressé. Très bon. Il fuit suivit par un Cognac d 1992 22 ans d’âge de la maison Frapin. It était doux, moelleux, sucré, sur le raisin, avec un peu de vanille et des arômes épicés me rappelant certains whiskies Virgin oak.  Je ne suis pas un expert en Cognac, mais je l’ai trouvé agréable, vif, et facile à boire. Le dernier fut un bel exemple de Strathisla âgé, une version de 40 ans embouteillée par Gordon & MacPhail pour TWE à brut de fut. Le côté aromatique et légèrement amer des vieux Strathisla était bien présente et l’influence du sherry relativement discrète, mais bien intégrées et sans le côté boisé  ou tannique souvent présent dans les whiskies âgé. Très bon et merci Billy pour le déjeuner !

Le stand Gordon MacPhail avec leur nouveaux produits devant et les raretés sur l'armoire du fond (Longmorn, Glen Grant et Glenlivet distillés dans les années 1940 à 1960).

Je me suis rendu ensuite au Show pour commencé avec le stand de Gordon & MacPhail, car j’avais tendance à les visiter que brièvement et en dernier. J’ai commencé par un agréable et moelleux Highland Park 1995 Cask Strength, légèrement fumé et maritime, sur les fruits cuits, avec un peu de mirabelle et de coing. Les deux whiskies suivants, un Glen Grant de 2005 et de 1954 seront revus plus tard.

Les AnCnoc et une multitude de Speyburn 15 ans

Chez AnCnoc, j’ai dégusté leurs nouveaux produits, en commençant par une version épicée et très sherry, qui a passé 22 ans dans des ex-futs de bourbon, avant une finale maturation de 2 ans en ex-futs de sherry. Un whisky riche en fruits secs. Le 18 ans était un whisky épicé à très épicé, sur le miel, la vanille, les fruits secs et des arômes boisées. Un bon whisky, mais moins équilibré que le 24 ans.
Sur un autre stand, je n’ai pu résister à déguster le Chichibu 2012 peated pour TWE, un whisky très sec et tourbé, intense et relativement marin. La tourbe m’a impressionné par son intensité. Est-ce qu’ils ont pris de l’orge destiné pour un Octomore ?

Un peated Chichibu pour TWE: très tourbé et intense!

Discuter avec Colin Dunn à Diageo fut un challenge sur lequel j’ai buté, après l’avoir attendu plus de 10 minute, mais qui continuait de passer d’une personne à l’autre. Néanmoins, la compensation pour l’attendre n’était pas désagréable, car il m’a versé son reste de Clynelish 1965 qu’il a sorti de sa poche. De loin, le Clynelish aromatique que j’ai jamais dégusté. De plus, Donald Colville m’a aimablement servi une version intense, relativement boisé et légèrement fruité de Convalmore 32 ans des Special Release, ainsi que le nouveau Brora 34 Special Release 2017, un whisky rond, cireux et relativement poivré. Le profil est différent de la précédente édition car non-tourbé. Le profile est proche du 1982 Rare Malts 20 ans, mais plus cireux, intense et poivré. Je l’ai fortement apprécié.

Un Brora 1982 des Special Release 2017 de Diageo, très intense, cieux et juste une trace de tourbe.

Whisky du Monde est un importateur de whiskies du monde et distribue les marques telles qu’Akashi, Nantou or Okayama au Royaume-Uni via Cellar Trends. L’Okayama single malt est un jeune single malt japonais. Il était très doux, rond, avec une légère influence d’eau de vie. Relativement orignal et jeune, mais agréable. L’Akashi single malt de la distillerie japonaise de White Oak était boisé, épicé, légèrement douce, avec un peu de noix, cannelle et fruits secs. Relativement jeune et un peu rugueux, mais meilleur que la version que j’avais dégustée il y a deux ans.

Le single malt japonais d'Okayama

Chez BenRiach, GlenDronach et Glengalssaugh, j’ai essayé leur nouveau 22 ans, qui est un BenRiach tourbé de 17 ans en ex-futs de bourbon, qui fut transféré pendant 5 ans dans des ex-futs d’Oloroso. Il a une charmante fumée tourbée sèche, aromatique et complexe, avec une légère douceur et de fruits secs du sherry. J’apprécie fortement ce vieux style de BenRiach tourbé. Le BenRiach 30 ans Peated Authenticus était plus moelleux, élégant avec des arômes légèrement plus ronds et doux de sherry. Très bon et relativement différent du 22 ans. Dans leur gamme tourbée, il y avait également le Batch 1 du BenRiach Peated Cask Strength, élaboré avec du BenRiach tourbé distillé par B. Walker. Ce whisky était jeune, doux, tourbé et légèrement goudronneux, avec une fumée tourbée plus douce que les vieux Authenticus. Le Glenglassaugh Pedro Ximenez Wood finish était très doux, et semblait très jeune, avec une riche, épaisse et sirupeuse influence du sherry, avec des raisins et fruits secs. Trop jeune pour moi.

Le personnel fort aimable de GlenDronach, Glenglassaugh et BenRiach avec un nombre important de nouveaux produits

Le Craigellachie Hotel à Craigellachie en écosse a lancé un nouveau blended malt, avec l’aide d’un blender de Diageo. Le nez du whisky était moelleux, relativement mou et faible en intensité, sur les fruits secs, un peu de noix et d’orange, alors qu’il était relativement épicé, floral et fruité en bouche. Un bon whisky, mais avec 40% d’alcool, il était un peu mou.

Chez Whisky.auction, j’ai profité de visiter quelques drams avec mon ami Nicolas, dont un Kilchoman 2006 de 9 ans d’âge qui va bientôt apparaître sur leur site web. J’ai également échangé une longue discussion avec Isabel, la directrice, concernant la situation des sites d’enchères au Royaume-Uni et la question des faux (Fakes). Un élément de leur stratégie consiste à développer une base de donnée très compréhensive des whiskies.

Un bel étalage de whiskies "collector" chez whisky.auction

De la distillerie de Glengyle, j’ai fortement apprécié le Kilkerran 12 ans 46%, avec son côté sale et côtier, modérément épicé et avec de légers arômes fruités. Le Kilkerran 8 ans Cask Strength était plus brutal, propre et boisé, sans la douceur du 12 ans, car ce dernier était assemblé uniquement avec des ex-futs de bourbon. Le Springbank 12 ans 56.5% était très marqué par le sherry, sur les baies rouges et le caoutchouc. Trop pour moi. Même si le 18 ans contenait la même proportion de sherry (30%), les arômes de caoutchouc étaient nettement plus discrets. Ce dernier était également plus complexe, fumé et élégant.

Le stand des distilleries Springbank et Glengyle. Le Springbank 14 ans brut de fut était depuis longtemps épuisé.

Sur le stand de Balvenie, j’ai bien apprécié leur nouveau Peat Week 14, un Balvanie élaboré avec de l’orge tourbée, contrairement à une maturation dans des ex-futs de whiskies tourbés d’Islay comme pour l’Islay cask. Il était légèrement à modérément tourbé, malté, sur les céréales, relativement doux, sur le miel, un peu de noisettes et de légers arômes goudronneux. Très bon. Le Balvenie 14 ans Carribean Rim était légèrement floral, malt, rond, avec des arômes ronds et sucrés du Rhum. Un whisky correct, mais qui manquait d’équilibre.

les deux nouveaux Balvenie sur la gauche

Mon timing de la visite du stand de Chivas était parfait, car je suis arrivé au moment ou Billy, le master blender de Middleton était entrain de verser à quelques invités un whiskey de grain irlandais de 31 ans d’âge de la gamme Method and Madness.  Un whiskey simplement excellent : moelleux, riche, complexe et un équilibre impressionnant. Le nouveau Longmorn Distiller’s Choice était une version douce et crémeuse de la distillerie, légèrement boisée, sur les noix et un peu de vanille.

Les nouveaux Longmorn Distiller's choice et 16 ans

Signtory a embouteillé un très bon Clynelish 21 YO sherry de 1995 pour TWE : un whisky moelleux, très doux et légèrement cireux, avec des arômes doux et fruités. Le Carsebridge 1984 32 ans était un whisky de grain  très moelleux, rond, avec un peu de pêche, abricot, mais cuit et de légers arômes crémeux.

Le Ballechin 12 ans embouteillé pour The Whisky Exchange

Chez Tomatin, j’ai essayé leur très bon Tomatin 36 ans, un whisky moelleux, très fruité, rond, légèrement floral, sur l’orange et la mandarine. Le nouveau Earth est élaboré à partir d’orge tourbée. Alors que le Cu Bocan est un assemblage de futs de premiers remplissage, cette version est composée en partie avec des fûts de 2eme et 3eme remplissage. Il est léger, floral, avec une influence très légère des futs, sur une fumée tourbée légère à modérée.

Le nouveau Tomatin Earth Peated malt

Sur le stand TWE exclusives, j’ai essayé leur très bon  Bunnahabhain 1989 27 ans embouteillé par the Whisky Agency (TWA), un whisky moelleux, rond, légèrement marin et sur des arômes ronds de vanille. Le Glen Scotia 1992 25 ans également embouteillés par TWA était relativement salin et marin, sur des aromes portuaires, de la fumée de diesel, un peu de cuir et une touche de caoutchouc brulé. Un bon Glen Scotia « sale ». Le dernier était un Clynelish 21 ans Art of Whisky Distilling, une version relativement moelleuse, avec un peu de moutarde et sur de légers et ronds arômes de vanille.
Bimber est une distillerie de whisky installée à Londres, qui a commencé de produire l’année passée. Leur new make était très doux, légèrement floral, relativement gras et crémeux. Leur 14 moins sherry matured était agréablement mature, doux, crémeux, sur les fruits secs et un peu de baies rouges. Une distillerie prometteuse.

Quelques unes des exclusivités du TWE embouteillées par The Whisky Agency

Chez Macallan, leur nouvelle Edition N°3 était présente. Elaborée en collaboration avec des parfumeurs, ce whisky était intense, riche, épais, sur une abondance de fruits secs, de l’orange, tannins et beaucoup d’épices. Comparé à l’édition N°2, il est légèrement moins épicé, plus caoutchouteux et beaucoup plus parfumé.

Le stand d'elixir distillers

Sur le stand d’Elixir distillers, j’ai dégusté leur Elements of Islay Lp8, un Laphroaig distillé en 1998 avec les 8 dernières passées dans des ex-futs de Madére. Le whisky était de couleur très sombre, épais et gommeux en bouche, sur des arômes de mélasse et des arômes vineux-sirupeux mélangés avec des arômes marins et tourbés. Très bon. De leur gamme Single Malts of Scotland, j’ai commencé par leur Glen Elgin 21 YO, très élégant, floral, subtile, complexe, avec de légers arômes de vanille et de kiwi. Il fuit suivi par un Glen Grant 25 ans moelleux, rond, relativement fruité, sur la vanille et un peu de fruits cuits. Dans leur gamme Directors range, j’ai pu profité de re-déguster leur excellent Glengoyne 40 YO distillé à la fin des années 1960s. Avant de partir, on m’a encore gentiment versé le Port Askaig 45 ans, un très bon Bunnahabhain de 1968. Merci le staff d’Elixir.

Un peu plus loin, sur le stand de Clenfarclas, j’ai pu dégusté,  un fort bon Glenfarclas 30 ans, une version subtile, complexe, épicé, floral, élégant, sur les fruits secs, le cuir et une élégante sherry influence. Bien équilibré.

Le stand de Tomintoul et Glencadam

J’ai  dégusté la majorité des nouveaux Tomintoul, en commençant par  Tomintoul 21 ans, avec de très bons arômes ronds et fruités du sherry, avec une légère influence épicée. Un whisky bien fait. Le Tomintoul 40 ans était très moelleux, sur une influence douce, élégante, subtile et fruité du sherry. De leur autre distillerie, j’ai essayé leur nouveau 13 ans, une version légère, riche, grasse, complexe et intense de Glencadam sur la vanille. Très bon.

Les produits de Suntory, tous sans mention d'âge (NAS).

Sur le stand de Suntory, j’ai dégusté leur Chita, un whisky de grain très doux et simple. Un Whisky neutre et presque insipide.

Les whikskies irlandais de Teeling

De Teeling, j’ai pu dégusté leur Revival N°3, un whiskey irlandais affiné dans des ex-futs de vins de Pinault des Charentes. Il était frais, intense, relativement complexe, avec un peu de cassis, d’agréables arômes doux légèrement sucrés, ainsi qu’un peu de crème et des arômes vanillés. Très bon. J’ai pu également dégusté en primeur leur nouveau volume 4, qui est en cours d’embouteillages. Affiné en ex-fut de Moscatel, il est plus vineux, légèrement plus sec et amer. Le Babazon Bottling N°1  est une version fut de sherry de Teeling, plus jeune que le Revivial, avec une influence relativement épaisse et intense du xérès. Le 02 est une version Porto, sur une influence sèche et vineuse de Porto. Pour les amateurs de ce style.

Un excellent Littlemill 27 ans officiel

Ma dernière visite fut chez le groupe Loch Lomond. Alors que seulement les embouteillages standards étaient disponible à Paris, le nouveau Glen Scotia 25 ans était présent, ainsi que l’excellent Littlemill 27 ans, herbacé, gras et complexe. Charmant. Le dernier verre était une excellente surprise avec l’Inchoman 1992 Peated était très complexe, sur une charmante fumée tournée complexe d’intensité modérée, légèrement épicé, herbacé, crémeux et sur une fumée sèche. L’équilibre était impressionnant. Je l’ai adoré.

Avec le temps passant, il était de reprendre le chemin de l’aéroport. Cela fut une excellente et intense journée pour moi, et je suis rentré avec le coupon nourriture en poche. La sélection de whisky était impressionnante et l’on remarque que les sommes investies par les exposants pour leurs stands est conséquente, probablement pour s’aligner avec les investissements réalisés au niveau du packaging (habillement) des bouteilles. Même si j’ai peut-être dégusté moins de whiskies que l’année passée, j’ai certainement passé plus de temps à discuter avec les exposants. Entre une journée complète au Whisky Live Paris et TWE Whisky Show à Londres, j’ai pu dégusté un nombre important des nouveautés 2017. Par contre, si vous ne pouvez assistez qu’à un seul de ces événements, je vous recommande fortement d’y passer 2 jours pour en faire le tour, surtout si vous souhaitez participer à des master classes.

L’organisation était sans faute, avec une abondance d’eau et de crachoirs à disposition. Chapeau et à l’année passée !
Slainte

Patrick, 11 Octobre 2017