Whisky Live Paris, 22-24 Septembre 2018, Paris, France
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Note : Les impressions décrites ci-dessous sont les notes prises pendant l’événement. La majorité des whiskies mentionnés ci-dessous seront redégustés dans des conditions standard.
Le voyage jusqu’à Paris s’est bien passé, avec le TGV en retard de 15 minutes à l’arrivée. Le soleil était rayonnant et je me sens empressé de marcher de la gare d’Austerlitz pour la cité de la Mode et du Design. Arrivé 30min après l’ouverture des portes, j’ai pu accéder facilement et rapidement aux vestiaires.
Ma sélection chez Golden Promise |
Une fois les portes franchies, sur ma droite j’ai découvert le stand de Golden Promise, le fameux whisky bar à Paris, avec une très large gamme de whiskies vieux et rares. Mon premier whisky était un Brora 22 ans de 1980 pour le Clan des Rare Malts, une version relativement épicé, modérément fumée et tourbée. Un bon whisky. J’ai ensuite déguster le Linkwood over 12 years old pour Parma Import, un whisky relativement végétal, herbacé, gras et épicé,, avec un peu d’humus, de fruits secs et orange. Il s’ensuit le Laphroaig 1974 31 ans pour LMDW. Après deux précédentes dégustations de cet embouteillage décevant (whisky mou et savonneux), cette bouteille était ouverte récemment (environ 2-3 mois), et offrait un profile intense, tourbé, avec une influence sèche du sherry, diverses épices, un peu de brise marine et d’arômes marins. Finalement, j’ai dégusté un Ye Auld Toun 12 ans pour Giaconne, un très bon vieux blend gras, cireux, herbacé, et poivré, avec une fumée tourbée légèrement sèche et austère un peu de miel, graines de moutarde. Tous les whiskies se payaient à la mesure et à 50% du tarif habituel au bar.
Les nouveaux Elements of Islay |
Mon premier arrêt fut chez Elements of Islay, avec leur nouvelle gamme complète (p.ex., CL11, Pl5 et LP9), qui est déjà en rupture de stock. J’ai commencé par le « Peat and Sherry » selected by LMDW. Il s’agit du blended malts Elements of Islay avec un affinage de plus d’1 an en ex-fût d’Oloroso. Le résultat était un très bon whisky, riche et doux, avec une abondance de fruits secs (principalement raisins secs, un peu de dattes et figues), avec une très belle fumée tourbée. Je l’ai fortement apprécié. Pour le Cl11, j’ai seulement senti le nez. Maturé dans fût de sherry provenant d’un Solera, l’influence du fût de xérès était des plus surprenante, acétique, profonde et végétale. Je serai curieux de le déguster à Londres début Octobre. Discutant avec Oliver Chilton, d’Elixir Distillers, ils ont réussi à acheter plusieurs fûts d’ex-Solera. L’influence aromatique de ces futs étant si différente des fûts « traditionnels », ils seront associés avec d’autres fûts de xérès pour de futurs embouteillages.
La planification de la future distillerie d’Elixir Distillers progresse bien. La distillerie sera composée de 4 alambiques, avec une fermentation longue de 170 heures, et une capacité de production de 1.2 mio LPA. Les capacités d’hébergement sur Islay étant si limités, qu’ils planifient de construire des maisons pour leurs futurs employés, mais dans une application séparée. Ils souhaitent créer un vieux style de whisky, avec des technologies modernes. De retour sur les whiskies, j’ai dégusté le nouveau Lp9, un très bon whisky sherry en provenance de la distillerie de Lahproaig. Très sombre en couleur, l’influence du sherry est relativement propre et sèche, sur le cuir, les fruits secs, une fumée tourbée sèche, de cacao, réglisse, épices et un peu d’iode. Très bon. La plupart des Elements of Islay sont proposés à des prix corrects et l’allocation pour la France déjà vendue. Il en va de même pour le marché britannique.
L'Aberlour A'Bunadh batch 67 |
Chez Aberlour, j’ai pu essayé le A’Bunnadh Batch 61, un whisky que je n’avais plus dégusté depuis quelques temps. Il était crémeux, malté et boisé, avec plus de vanille que je m’attendais (fût de sherry en chêne américain ?) et de belles épices boisées. Un bon whisky.
La gamme Glenmorangie range, dont le nouveau Spios |
Chez Glenmorangie, j’ai dégusté leur nouveau Spios Private Edition maturé dans des ex-fûts de Rye (seigle). Le whisky était relativement boisé, épicé et sec, sur des épices sèches, de légers arômes crémeux et floraux, un peu de vanille, et de légers fruits du verger. Bien fait et l’influence du seigle était bien intégrée, contribuant à des épices sèches, mais sans être désagréablement sec ou épicé.
Une partie de la sélection Douglas Laing, avec le très bon Highland Park XOP |
Chez Douglas Laing, j’ai essayé leur Highland Park 21 ans XOP, un très bon whisky, complexe, sur le miel de bruyère, vanille, de doux arômes crémeux et floraux, et sur une belle rondeur. Peut-être pas le whisky le plus typique de la distillerie, mais très bon. Le Ledaig 15 ans Old Particulr était tourbé, boisé, et maritime, avec une bonne dose d’iode. Un bon whisky. Néanmoins, moins complexe que le HP. Le packaging de leurs nouveaux blends, dont le Cauldron, est très réussi.
Le Ballechin Vintage 2008 et divers autres Ballechin et Edradour en arrière fond |
Signatory célèbre leur 30eme anniversaire et une série d’embouteillages impressionnante sera disponible pour cette occasion, dont plusieurs de distilleries fermées comme North Port/Brechin ou Port Ellen, ou de vieux embouteillages comme le Bowmore 1972 45 ans. Néanmoins, aucun de ces embouteillages n’étaient disponible à la dégustation. De leur gamme Cask Strength, j’ai dégusté un fort bon Bruichladdich 1990 27 ans sherry, doux, légèrement fumée et relativement fruité. Le stand étant très occupé, je suis revenu plus tard pour déguster le Ballechin 2008 Edition, un très bon whisky tourbé sec et légèrement viandé de cette distillerie, avec un agréable sherry doux, sur les fruits secs, un peu d’orange et de cacao. L’Edradour 2007 10 ans Straight from the Cask était intense, gras et floral, sur les fruits secs, le cuir, l’orange, le cacao, les grains de café torréfiés, cannelle et girofle. Il y a quelques années, je m’appréciais pas trop les produits de cette distillerie, mais depuis sa reprise en main par Andrew Sygminton, j’apprécie la qualité de ces whiskies de plus en plus. La distillerie à désormais doublé sa production, par la construction d’une deuxième salle d’alambiques, y compris un réplica de vieux Morton refrigerator.
Trois différentes expressions de Single Malt Peat's Beast |
Chez Rest & Be, la bouteille d’Octomore et Port Charlotte était la même que l’année passée, j’ai donc essayé leur Peat’s Beast Batch Cask Strength avec un affinage en Pedro Ximenez Sherrywood. Il semblait relativement jeune et doux, facile à boire, avec une fumée tourbée très agréable, et une belle influence douce du sherry. Un whisky agréable à boire.
De chez Collective, Ben Nevis 7 ans surprenant et très fruité |
Collective est une série de whiskies small batch de La Maison du Whisky (LMDW). J’ai commencé par leur Craigellachie 10 ans. Un bon whisky propre, floral, légèrement rond et avec des arômes de chambre à air. Le Linkwood 21 ans était très doux floral, légèrement malté, sur des arômes doux et juteux et du miel. Un whisky facile à boire. Sur recommandation de mon ami Stéphane, j’ai dégusté leur Ben Nevis 7 ans. Un whisky relativement doux et floral, relativement gras, avant qu’une explosion de fruits frais et juteux se libère en bouche, sur les fruits exotiques et un peu de fruits du verger murs. Le fruité pour un whisky de cet âge est impressionnant. Il ne devrait pas rester longtemps sur les étagères.
Une sélection d'Aberfeldy et d'Aultmore |
Du côté de Baccardi, il n’y avait pas de nouvelles expressions chez Aultmore ou Craigellachie. J’ai néanmoins dégusté l’Aberfedly 12 et 16 ans, de bons whiskies maltés, modérément épicés et floraux, avec une belle douceur mielleuse. Le 16 ans était plus complexe et épicé que le 12 ans.
Le deuxièrme batch de Glenfiddich Winter Storm et le nouveau Fire & Cane |
Chez Glenfiddich, j’ai essayé leur deuxième batch de Winter Storm, affiné dans des barries d’Ice Wine des canadiens de Pelletier. L’affinage de 12 mois est le même que le batch 1. Une version douce et sucré de Glenfiddich, et légèrement vineuse. Il semblait un peu plus rond et moelleux que le batch 1. Le Glenfiddich Fire & Cane fut introduit sur le marché américain le mois passé, mais uniquement début Octobre en Europe. Il s’agit d’un whisky légèrement tourbé affiné dans des ex-futs de Rhum. La fumée tourbée était relativement sèche, mais légère à modérée en intensité, avec d’agréables arômes sucrés. Il ne faut s’attendre à une fumée tourbée du style Islay, mais plus subtile. Ce whisky est bien différent de la gamme standard de Glenfiddich, mais je l’ai bien apprécié.
Le Macallan Gold Double Cask |
Chez Macallan, j’ai peu essayé leur Macallan Edition N°4. J’avais bien apprécié l’édition N°2 et N°3, mais cette dernière édition était dominée par le bois, avec le côté boisé qui dominait même le sherry. Le Macallan Gold Double Cask est un Macallan 12 ans d’âge embouteillé pour Nicolas. Le ratio entre les deux types de fûts est légèrement différent du 12 ans Double Oak de la gamme de base. Ce whisky était très doux, mou et avec juste une touche d’épices. Surprenamment, il n’y avait pas de stand Highland Park cette année.
Le Flavis,le plus vieux des whiskies du Domaine des Hautes Glaces |
Me rendant dans la section européenne, j’ai essayé le Flavis du Domaine des Hautes Glaces, un whisky biologique d’un fût unique. Il était relativement rond, complexe et avec de belles notes épicées, ainsi qu’une forte influence vineuse. Le Moisson était plus doux, jeune, moins complexe et sur les fruits verts du verger.
Un très bon Ardmore Artist très tourbé |
Dans la section VIP, j’ai essayé le Bunnhahabhain 1979 Artitst. Le whisky était complexe, maritime, salé, légèrement fumé, avec un peu de tabac et une influence relativement caoutchouteuse du sherry. Trop à mon goût. L’Ardmore 10 ans Artiste était sur une fumée tourbée, aromatique et sèche très intense, sur les racines sèches, propre et aiguisé. Un bon whisky puissant et des plus tourbés. De The Nectar of Daily Drams, j’ai essayé leur Clynelish 22 ans, une version très douce et moelleuse de cette distillerie, avec un peu de poivre et moutarde, des arômes fruités très douce, ainsi qu’un peu de caoutchouc. J’ai préféré leur Irish 29 ans, fruité, complexe, relativement intense, avec de charmants fruits tropicaux et un peu de cassis. Toutes les bouteilles de Silver Seal étaient vides.
La gamme Antique Lions of Spirits |
Chez Antique Lions of Spirits, j’ai essayé leur Clynelish 1997-2018, une belle expression de cette distillerie, complexe, modérément cireuse, avec une belle douceur et un bel équilibre. Très bon.
Le nouveau Fettercairn 28 ans était doux, floral à très floral, avec de légers arômes fruités. Agréable et facile à boire. Il serait agréable à le déguster à un niveau en alcool plus élevé. Le Benromach 2009 pour LMDW était très bon, complexe, équilibré, relativement corpuleux, modérément tourbé et épicé. J’ai beaucoup apprécié l’équilibre entres les différents arômes. Un de mes whiskies préférés de la journée. Le Jura 1988 Rare Vintage OB était très foncée, moelleux, épais, légèrement floral, sur l’humus et les fruits noirs. Maturés dans des ex-fûts de bourbon et affiné dans des fûts de Porto Tawny, il était vineux et sucré. Bon et agréable à boire. Le Caol Ila 2003 Gordon & MacPhail pour LMDW était un whisky agréable, propre, léger, tourbé à très tourbée, relativement maritime, avec un peu d’iode, de camphre et des arômes médicinaux.
Quelques uns des Single Malts of Scotland |
Un autre des mes favoris était l’Imperial 21 ans de The Single Malts of Scotland (SMOS), un whisky très élégant, complexe, modérément floral, avec de légères épices, notes herbacées et baies de maquereau. Très bon. En discutant avec Billy et Oliver, il faut s’attendre à voire plusieurs Imperial sous la marque SMOS. J’ai aussi fortement apprécié le Clynelish, une version douce, cireuse et légèrement florale, avec des arômes fermiers, de douces notes épicées et une agréable sensation en bouche. SMOS a commencé de produire des small batch, dont un Bunnahabhain 27 ans très agréable, maritime, salé, complexe, avec une touche de fumée, de tabac et de vanille. Très bon. L’autre small batch est un Mortlach 22 YO que je vais déguster plus tard.
Le nouveau Rampur PX |
J’ai ensuite quitté la section VIP pour déguster le nouveau Rampur PX, une version relativement âgée (environ 7-8 ans) de la distillerie de Rampur. Une belle expression ronde et épicée, sur les raisins secs et un peu de baies provenant de l’affinage en fûts de Pedro Ximenez.
La gamme Method and Madness, avec le nouveau Hungarian Oak finish |
Chez Midleton, j’ai eu une longue discussion avec Billy Leighton, le Head Blender. Dans leur gamme Method and Madness, ils viennent de lancer un Single Pot Still Virgin Hungarian Oak Finish. L’affinage est fait avec des fûts provenant du nord de la Hongrie, car ils ont une croissance plus lente qu’au sud du pays, donc moins poreux. Des expériences sont en cours avec des fûts ex-tokaji. De plus, il m’a informé que l’affinage en fûts de châtaigne (Chestnuts) fera désormais partie de la gamme de base. Le Hungarian Virgin Oak était un whisky agréablement corpulent et très fruité, relativement complexe et épicé. Quelques un peuvent le trouver trop épicé, mais je l’ai bien apprécié. Le Midleton Dair Ghaelach Bluebells Forest était une version relativement complexe de Midleton, intense, relativement boisée et épicée, avec un peu de crème, beurre et vanille.
les nouveaux affinages des allemands de Slyrs |
J’ai fait l’impasse sur le stand de Macmyra, car il était trop occupé. Chez Penderyn, des efforts important ont été consentis sur le packaging, avec des bouteilles imposantes et du plus bel effet. Les allemands de Slyrs viennent de lancer différents affinages de leur version classic, avec un affinage Sauternes, Oloroso, Pedro Ximenez et Porto. L’Oloroso était agréablement fruité, rond et doux, sur l’orange, un peu de baies et de raisins secs, alors que le PX était plus ec, d’avantage sur le cuir et les épices. Deux affinages réussis. J’ai également pu dégusté le 12 ans 2006, qui était leur plus viel embouteillage. Embouteillé à seulement 43%, il était bien plus complexe que le Classic, plus épicé, légèrement boisé, avec un de houblon, plus de vanille et un peu de tannins.
le Ben Nevis très foncé de Valinch & Mallet |
De retour à la section VIP, j’ai dégusté les Clynelish 1996 et 1997 de Spirits Shop Selection. Le 1996 était un bon Clynelish, relativement moelleux et doux. C’est un assemblage de d’un fût de sherry et de bourbon. Les arômes fruités étaient doux, mais relativement léger et juteux, avec de légers arômes épicés. Très agréable. Le 1997 était une version relativement douce et moelleuse de Clynelish, avec de légères notes boisées. Deux versions de Karuizawa Cask Strength Edition 1999/2000 étaient sur le bar, mais vides. Davide Romano présentait ses embouteillages Valinch & Mallet, dont un Ben Nevis 1999 ex-bourbon très foncé. Ce whisky était intense, complexe, herbacé, légèrement aromatique, sur la vanille, un peu de miel, de légers arômes fruités et d’agréables arômes épicés. Bien équilibré et très bon. Le suivant était un Bunnhahabhain 22 ans, intense, rond, modérément salé et maritime, avec un peu de tabac et une touche de fumée. Moins complexe que le SMOS, mais plus intense et de la même qualité. Ce qui est très intéressant dans un salon comme le Whisky Live est de pouvoir dégusté plusieurs expressions de la même distillerie, de différents âges et types de bois.
Une partie de la gamme des irlandais de Knappogue Castle |
Le stand de Jefferson’s et Knappogue Castle étant libre et n’ayant pas dégusté de whiskies Knappogue depuis plusieurs années, j’ai dégusté leur 14 ans Twin Wood, qui est issu d’un assemblage entre des ex-fûts de bourbon et sherry. Le résultat est un single malt irlandais très agréable, léger, malté et fruité, sur la mandarine, un peu d’orange, de fruits secs et exotiques, ainsi qu’un peu de cassis et de fruits du verger. Knappogue est passé de versions millésimées à des versions avec mention d’âge. Le whisk(e)y dégusté était très bon. Un produit certainement sous évalué.
tout en blanc et épuré, le stand de Suntory whisky |
Chez Suntory, j’ai dégusté leur Suntory Toki, un blend de whiskies de grain Chita et de single malt Hakushu. Le résultat est un whisky doux et neutre en goût, avec quelques gouttes de poire. Pas vraiment un whisky à déguster, mais plutôt un mixer pour cocktails.
Le stand d' Amrut, avec ses nouveaux packaging et produits |
Les indiens de Paul John n’avait pas de nouveaux produits. Les autres indiens, Amrut avaient soient des nouveaux produits, soit un nouveau packaging pour leur Peated Indian, Amrut Cask Strength ou l’Amrut Naarangi.
les triple malt whiskies de Bellevoye |
Du côté des français, je n’avais pas vu de nouveaux produits chez Rozelieures. Je me suis rendu chez Bellevoye pour y déguster 3 de leurs whiskies, qui sont des assemblages de whiskies de 3 différentes régions de France, dont l’Alsace et la Lorraine. Celui avec l’étiquette bleu avait maturé (affinage ?) en fût de chêne vierge. Ce whisky était doux et non-tourbé, mais dominé par l’influence du fût neuf. Je n’ai pas apprécié la version rouge « Grand Whisky » qui était dominé par de forts arômes de vin rouge, d’épice et de raisin. Un Winehsky. Néanmoins, la version noire (Triple Malt Tourbé) était très agréable, relativement grasse, équilibrée, sur une fumée tourbée sèche, élégante et aromatique.
Chez Gordon & MacPhail, seule la gamme Discovery était disponible, qui est désormais la gamme d’introduction (d’entrée). Le Ledaig m’intéressait, mais après quelques minutes d’attente, je me suis rendu chez Glenfarclas. Leur nouveau Glenfarclas 105 22 ans était servi sans trop de modération et le Family Cask 1994 était déjà vide. Néanmoins, j’ai pu dégusté le Family Cask 2002 Winter 2017. Un whisky très intense, épicé, riche, et très sherry. Pas pour les faibles de cœur, mais très bon.
la gamme de BenRiach présentée au Live |
Chez BenRiach/GlenDronach, j’ai eu une longue discussion avec Stewart Buchanan, qui est désormais responsable pour l’éducation des produits de BenRiach Distilleries. Le nouveau Revival 15 ans est une version sensiblement différente de la précédente, avec Rachel Barrie qui a travaillée avec différentes versions de fûts de sherry de 1er remplissage (PX et Oloroso), pour créer une version moins dominée par le sherry et plus proche du vieux style de la distillerie. Lorsque je l’ai dégusté, il semblait légèrement plus sec, mais également sur une influence du sherry plus subtile et complexe. Très bon. Deux nouvelles expressions de BenRiach étaient disponibles, avec le 21 ans 4-Cask maturations, un whisky assemblé avec 4 types de bois (chêne neuf, bourbon, PX et Oloroso). Il s’agissait d’un whisky non-tourbé, rond, boisé, relativement doux et épicé, avec de légers arômes crémeux et fruité. Relativement différent du précédent BenRiach 20 ans. Le BenRiach Temporis 21 ans était élégant, modérément tourbé, avec une fine et élégante fumée tourbée, bien équilibrée et tourbée. L’influence du fût était discrète, de façon à ce que la fumée tourbée complexe puisse être pleinement appréciée. Un très bon whisky. BenRiach commence de s’attaquer au marché Travel Retail avec leurs whiskies issus de triple distillation. La production de BenRiach triple distillation a lieu désormais chaque année. Pour le distillat tourbé, celui issu de leur propre aire de maltage est traité séparément de l’orge tourbée commercialement produite. A force de parler, j’ai oublié de déguster leur nouveau GlenDronach Cask Strenght batch 7.
La plupart des Glen Moray presentés |
J’ai visité ensuite Glen Moray pour dégusté leur 15 ans, un whisky agréablement floral, légèrement malté et épicé, avec quelques doux arômes fruités. Agréable, mais un peu mou et faible en intensité, probablement du à la réduction à 40%. Le 18 ans était influencé par les fûts de chêne vierge, et relativement aromatique. Il était également plus complexe, épicé et moelleux que le 15 ans, avec une forte influence boisée.
Les différentes expressions de Four Roses |
Un peu plus long, dans la section américaine, je me suis rendu chez Four Roses pour y dégusté le Single Barrel LE 18-5 G, un bourbon très intense, rond, épicé et doux. Puissant, épicé, bien équilibré, sans être trop boisé ou doux. Très agréable.
La gamme Belgian Owl |
Chez Belgian Owl, j’ai pu dégusté leurs distillat de 36, 46 et 47 semaines. Le whisky en devenir était très doux, mais également très jeune, floral et malté. La version la plus âgée était embouteillée au degré impressionnant de 73%, et comme attendu, l’alcool brûlait. A la fin de l’année, des expressions plus âgées seront lancées, dont des expressions de leur première distillerie avec des petits alambiques.
Je vais revoir la gamme de base de Kavalan séparément. Le Kavalan Single Cask Sherry pour 20 Rue d’Anjou était un vrai sherry monster, dominé par les tannins, les épices et le bois. Amer, boisé et astringent. Pas mon style.
Mon dernier et très agréable whisky. le Benromach 20eme Anniversaire et à sa gauche, la version pour la Maison du Whisky |
Mon dernier verre était le Benromach 20eme anniversaire, un très bon whisky, riche, intense, moelleux, malté et fruité, avec un peu de fruits à chaire jaune doux, et sucrés, une tourbe légère, un bel équilibre entre les arômes et leur combinaison. Très bon.
Après plus de 7 heures passées à la cité de la Mode et du Designt, il était temps de prendre le train du retour. La prochaine édition aura lieu à la Villette. L’organisation était bonne, mais je regrette la tolérance zéro pour tous liquides à l’entrée. Même avec des échantillons de 1 cl, je n’ai pu rentrer. Il y a avait plein d’eau et les crachoirs étaient fréquemment vidés. Les magazines inclus dans le ticket étaient impressionnants. Alors que les versions limitées se trouvaient relativement facilement sur les stands l’année passée, cela a changé et l’accès à la zone VIP était fortement recommandé. Le choix semblait plus limité que l’année passée, en particulier pour les nouveaux embouteillages. Sur un grand nombre de stand, le choix était souvent limité à la gamme de base et les versions de plus de 21 ans rares.
Par comparaison avec Londres, les volumes servis étaient faibles, la plupart du temps environ 0.5 cl et parfois juste 0.3 cl de whiskies servis, en particulier dans la zone VIP.
A l’année prochaine !
Slainthe,
Patrick B., 13 Octobre 2018