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Whisky Live Paris, 24-26 September 2016, Paris, France

http://www.whiskylive.fr/

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Le calendrier whisky à partir de septembre et jusqu'à la fin de l'année était très chargé, et avec l'apparition de nouveaux salons du whisky, j'ai fait l'impasse sur le whisky live Paris depuis 2010.

J'avais hâte de renouveler avec cet événément, qui est désormais situé aux Docks, à la cité de la mode et du design, à 15 minutes à pied depuis la gare de Lyon, d'où mon train de retour repart. Ce whisky live est particulier, car son organisateur, la Maison du Whisky (LMDW), célèbre ses 60 ans et pour l'occasion, un nombre très important de whiskies sont embouteillés exclusivement pour LMDW.

Les Docks, Cité de la Mode et du Design lieu du Whisky Live Paris (en haut) avec une signalétique claire (en bas)

Dans le passé, l’ouverture des portes se faisait toujours avec un retard conséquent, mais cette fois, l’horaire fut respecté. Un autre changement positif était les stands, la plupart glamours et coloré, avec beaucoup d’espace permettant de se déplacer aisément entre les stands.

La signalétique était claire, des crachoirs partout et fréquemment vidés,  de nombreuses bouteilles d’eau et complémentées par des fontaines à eau.

Rappel : les impressions rapportées ici sont celles pris lors de l’événement et la plupart des whiskies seront dégustés ultérieurement dans des conditions standard.

Ma première visite fut au coin VIP afin d’y déguster le fameux BenRiach 1966 de Gordon & MacPhail, un whisky qui semblait faire l’unanimité parmi les membres du forum francophone www.whisky-distilleries.info. Il fut malheureusement épuisé lors des deux premiers jours du salon. J’ai donc choisi le Redbreast 25 ans pour  le 60eme anniversaire de la Maison du Whisky (LMDW). Ce whisky était plus lourd que le 21 ans, plus sur le sherry, les tannins et les fruits secs. Le sherry était initialement dominant, avec un fruité se développant avec le temps. Très bon. Le BenRiach 1997 pour LMDW était un BenRiach classique (i.e., non-tourbé), gourmand, équilibré et sur d’agréables arômes de fruits jaunes. Le Chichibu 2010 non-tourbé pour LMDW était passablement jeune et boisé. S’ensuivit alors le GlenDronach 1993 23 ans fut 447 pour LMDW, un whisky rond, doux, épicé, sur les baies rouges, un peu de fruits secs, d’orange et de mandarine. L’équilibre et douceur étaient très bons.

la zone VIP corner avec quelques embouteillages de whiskies japonais pour le 60eme de la maison du whisky

La Maison du Whisky a embouteillé plusieurs excellents singles cask de Ben Nevis par la distillerie, et celui-ci était très bonne, élégante, subtile, sur un sherry légèrement sec et minéral, avec de légers aromes de pêche et d’abricots. Les précédentes versions étaient plus douces et rondes, mais moins subtiles.

J’ai quitté la zone VIP pour le salon principal, avec un premier arrêt chez les suédois de Box, a commencé par le 2nd  Step Collection 01, un whisky sec, tourbé et légèrement aromatique, suivit par la version légèrement tourbée mais très marquée par le sherry du Collection 02, sur l’orange, la pelure d’orange et le caoutchouc frais. Le Early Day 002 était modérément tourbé et légèrement vineux. Finalement, j’ai pu dégusté en avant-première la version standard de Box prévu pour novembre de cette année. La production ayant commencé il y a 4 ans, les whiskies dégustés étaient surprenannement matures, sans douceur souvent rencontrée dans les jeunes whiskies. Il ressemblait plus à un Scotch single malt 2-3x plus agés.

Plusieurs embouteillages de Single Malt des suédois de Box

De retour à la zone VIP pour y rencontrer des connaissances, j’ai suivi leurs recommandations et dégusté le Bowmore 1998 18 ans de Wilson & Morgan pour LMDW, un whisky moelleux, doux, maritime, légèrement salé, avec une influence douce et rond du sherry, sur la mandarine et l’orange confite.

Un whisky très solicité, le Bowmore 18 ans de Wilson & Morgan


 
N’ayant pas dégusté de Silver Seal depuis quelques années, je ne pouvais résister au Glen Garioch 1990 25 ans La Norma, un excellent Glen Garioch combinant des arômes herbacés-cireux avec une fumée légèrement tourbée aromatique et minérale, le tout doté d’une belle complexité. Un des meilleurs Glen Garioch que j’ai récemment dégusté. Le Highland Park 1987 28 ans Aida était doux, fruités, facile à boire, mais un peu faible en intensité. Finalement, le Clynelish 22 ans était un autre whisky très doux, cireux, légèrement juteux, avec un peu de fruits à chaire jaune. A côté de Silver Seal se trouvait l’embouteilleur indépendant Sansibar, en commençant par l’Invergordon 1973, un whisky moelleux, très fruités, sur des arômes riches de pêche, d’abricots et de céréales cuites, avec de légers arômes parfumés et floraux. Complexe et bien équilibré. Le Speyside 40 ans serait un vieux BenRiach : un whisky fruité, floral, sur les baies, le cassis, le melon, la vanille et le miel de bruyère. Très bon.

Plusieurs embouteillages de Silver Seal bottling, dont l'excellent Glen Garioch à droite.

Le Laphroaig 1997 Berry Bros & Rudd pour LMDW était tourbé, fumé, maritime, intense et complexe, sur l’algue et de légers arômes médicinaux. Agréable. L’Ardbeg 18 ans Straight from the Cask pour LMDW était modérément tourbé, légèrement maritime, sur la fumée tourbée, l’algue, un peu de bandages et désinfectant.

Quelques uns des whiskies de Sansibar

Je me suis ensuite déplacé dans la section des whiskies américains pour y déguster les single malts de Westland, en commençant par la version fraiche et légère American Oak, avant de passer sur la version Sherry Oak, riche, ronde et intense, sur l’orange, la mandarine et la fraise. Le Peated était une version tourbée élaborée avec de la tourbe d’origine écossaise. La première production avec de la tourbe indigène pris place il y a 2 ans. Finalement, j’a dégusté le Garryana, un Westland maturé dans des fûts préparés avec du chêne de l’état de Washington (Seattle). Comme ces arbres ne peuvent être abattus, ils doivent attendre que les arbres tombent naturellement afin de les ramasser et les préparer. Ce bois contribue à des arômes plus crémeux, mais également à des notes d’abricots et de pêche. Tous les single malts Westland sont agréables à boire, matures, et corpulent, gras-cireux en bouche. Par rapport aux single malts écossais, ces single malts américains sont préparés avec de la  levure à bière,  du chêne séché à l’air libre pendant 3 ans et l’orge est un assemblage de différents variétés d’orges, séchées à différents températures, dont de l’orge « chocolat ».

La gamme de base du Westland American single malt whiskey

Dans la section Irlandais, le nouveau Redbreat Lustau est une version sans mention d’âge et affiné en fûts de sherry Lustau. Afin de réduire l’influence du sherry sur le whisky, ce whisky est légèrement plus jeune que le 12 ans (environ 10 ans), en raison d’une maturation plus courte en fûts de sherry. Le Jameson distiller’s safe est une version relativement jeune (environ 7-8 ans) afin d’exprimer la contribution du Stillman.  Le résultat est un whisky épicé et boisé, marqué par la vanille. Le Cooper’s Croze est plus âgé (futs de 13 à 16 ans d’âge), mais plus moelleux, complexe, crémeux, riche et fruités, avec un bel équilibre et intensité. Beaucoup plus à mon goût que le distiller’s et proche de certains single malts irlandais. Tullamore Dew vient de lancé un nouveau single malt 14 ans, un whisk(e)y intense, épicé, légèrement boisé et corpulent.

La sélection de Redbreast avec le nouveau Lustau

Le nouveau et finale version du Devil’s Cask (Edition III) vient d’être lancé. Alors que la précédente édition était 100& Oloroso, cette version est un mariage entre des fûts d’Oloroso et de Pedro Ximenez.  Ce malt était épais, légèrement sec et minéral, sur les fraises, les baies rouges, les algues, la fumée et les fruits secs (dattes). Le Lahproaig Lore est un assemblage de différents âges (de 7-8 ans à 20 ans). Il est subtil, complexe, doux et modérément tourbé, avec une grande finesse.

Le Douglas Laing Timorous Beastie était un blended malt léger à très léger, floral, sur la tourbe, le sel et le miel. Je trouvais qu’il manquait d’intensité et la version âgée de 40 ans n’était pas disponible en dégustation.

Le stand avec le Bowmore Devil's cask et le Laphroaig Lore

Le nouveau Lagavulin 25 ans 51.7% pour le bicentennaire était excellent. Maturé exclusivement dans des ex-fûts de sherry, ce malt était complexe, moelleux, fumé à très fumé, sur les fruits secs, l’orange, un peu de cannelle, muscade et algues. Une version plus fumée, mais moins intense, ronde et tourbé que le dernier 21 ans.

Un des whiskies les plus attendus du Live: le Lagavulin 25 ans

Glenfiddich vas lancer rapidement de nouveaux produits expérimentaux, l’IPA élaboré exclusivement de fûts ex-bourbons, un whisky boisé, épicé et sur la vanille et les fruits du verger. J’ai nettement préféré le XX,  embouteillé à un degré plus élevé (47%) et combinant des Glenfiddich maturés dans différents type de fûts. Il était plus riche, intense, complexe et crémeux, avec un bel équilibre.

les nouveaux Glenfiddich expérimentaux

 

Le nouveau anCnoc, un assemblage entre ex-futs de bourbon et de sherry, était floral, rond, juteux, légèrement sucré, sur la mandarine, le miel de bruyère et l’orange. L’ anCnoc Stack est la plus récente version d’anCnoc tourbé. Il semble relativement jeune, sur une fumée tourbée aromatique et sur le beurre salé. Pour le 60eme anniversaire de LMDW, ils ont sorti un single cask légèrement tourbé, intense, frais, aromatique, légèrement minéral et austère. Un whisky que j’ai fortement apprécié.

les derniersanCnoc dont l'excellent 2005 Single Cask pour LMDW

 

Depuis le Japon, le nouveau blend Nikka 12 ans était très bon, intense, complexe, sur le bois exotique, un peu de laque, de pruneaux, et sur une légère fumée tourbée aromatique complémentée de quelques fruits. Les nouveaux Yoichi et Miyagikyo sont sans mention d’âge et composés de whiskies  majoritairement d’environ 8 ans d’âge, avec quelques composants plus jeunes et plus vieux. Des whiskies plus jeunes, moins complexes et matures que les précédents 10 ans.

Une large sélection de whiskies de Nikka

 

L’Aultmore 18 ans officiel était floral,  épicé, légèrement épicé, sur la vanille et de légères notes de mandarine. Cette version était affinée 1 an  en ex-fut de xérès. Je lui ai préféré le 25 ans, une version dont la maturation en fût de sherry était plus longue de 6 ans.  Les arômes épicés du 18 ans étaient remplacés par des arômes doux et juteux de jus de raisin, baies, miel, orange et mandarine.

L' Aultmore 25 YO et toute la gamme de Royal Brackla

Le nouveau Glenlivet Cipher était doux et juteux, fruité, herbacé et sur le miel, me rappelant quelque peu le précédent Glenlivet Alpha.

Le nouveau Glenlivet Cipher

 

J’ai saisi l’opportunité de revisiter  le Macallan 21 ans Triple Matured, qui semblait plus fruité et juteux, et avec une influence plus marquée du sherry, que le Macallan 21 ans Fine Oak que j’ai dégusté il y a quelques années.

Le Highland Park Ice 17 ans fait partie de la nouvelle série, dont le suivant, Fire, va suivre prochainement. Maturé exclusivement  dans des ex-futs de bourbon, il est intense, crémeux, juteux, sur la vanille, avec un peu de miel de bruyère et une touche de fumée.

Le Dalmore 10 ans 2006 pour le marché français

Le Dalmore 2006 10 ans est une version exclusive pour le marché français et provenant exclusivement d’ex fûts de bourbon. Il est doux, complexe, bien mature, sur la vanille, la crème vanille, les épices et un peu de mandarine. Très bon.

Chez Balvenie, j’ai peu dégusté le nouveau Balvenie Tun 1509 batch 3, un whisky complexe et bien équilibré et de légers aromes doux et fruités du sherry. Il semble que la proportion de sherry est plus basse que les versions précédentes et un peu plus jeune, à moins que les fûts de sherry étaient moins actifs. J’ai également eu l’occasion de dégusté un Balvenie 25 ans maturé exclusivement dans des ex-futs d’Islay, qui donnaient un côté salé, légèrement fumé et tourbé au whisky. Merci Damien.

Le stand de Balvenie, avec le nouveau Packaging du21 YO Port Wood (depuis 2015)

Un peu plus loin, le nouveau Chivas Mizunara était disponible. Le Mizunara n’est pas un Chivas Regal 12 ans avec un affinage en fûts de chêne japonais Mizunara, mais un whisky dont la structure a été élaborée, pour obtenir des arômes complémentaires au Mizunara. Ce Chivas est moins épicé que le Chivas Regal 12 ans, plus foral, et avec une fraicheur et influence crémeuse du Mizunara, avec un peu de bois exotique également. Plus doux et sensiblement différent des autres Chivas Regal.

Le Chivas Regal avec un affinage en fût de chêne japonais (Mizunara)

 

Le Solist Fino de Kavalan étant épuisé, mon choix s’est arrêté sur le Solist Amontillado, un très bon whisky, plus doux qu’un fino, mais également plus sec et plus minéral qu’un Pedro Ximenez. Les arômes sont en harmonie avec le distillat, dans un whisky complexe, équilibré, floral et malté.

Le Kavalan Solist Amontillado: un très bon whisky fin et équilibré

 

Chez Amrut, j’ai opté pour l’Amrut Intermediate sherry, un whisky maturé initialement pendant 3 ans dans un ex-fut de bourbon. L’extraction du fût étant très prononcée dans l’état de Bangalore et pour éviter une trop grande dominance du sherry, ce whisky a prolongé sa maturation pendant 2 ans dans des fûts d’ex-oloroso avant de passer 1 dernière année dans des ex-fûts de bourbon. Ce whisky était très rond, malté, avec une influence ronde, douce et prononcée de sherry.

La nouvelle gamme Glen Grant

 

Glen Grant a revu tout son packaging cette année. Le 10 ans était rond, doux,  et moelleux, sur le miel. Le 12 ans était encore plus rond et moelleux, alors que le 18 ans était relativement juteux, moins épicé et floral que le 12 ans.

Le nouveau BenRiach Cask Strength était très bon, intense, rond, fruité et sur le miel. La version 1998 triple-distillation pour LMDW était légère, très douce et fruité, avec le sherry qui tendait à dominant la douceur du whisky.

Le Clynelish 2001 Cask Strength de Gordon & MacPhail était une très bonne version de cette distillerie, douce et suave, avec une belle influence du sherry, en équilibre avec le distillat. Très bon.

Le nouveau Scapa Glansa apparaissant jeune en bouche, légèrement tourbée, et bien saline. Le Glansa n’est pas une version de Scapa tourbée, mais un Scapa maturé dans des fûts ayant préalablement contenu des whiskies tourbés d’Islay. Il me semblait qu’un peu d’eau de mer de Scapa flow ont trouvé leur chemin dans les fûts.

La gamme d'Aberlour disponible en dégustation

 

L’Aberlour 19 ans pour LMDW était une version malté de la distillerie, sur le miel de bruyère et une influence douce du sherry, sur le cuir. Issu d’un fût de sherry de premier remplissage, l’influence du xérès était bonne, sans dominé l’ensemble.

De retour dans la zone VIP, j’ai dégusté un Laphroaig 18 ans, intense, tourbé et relativement complexe de Sansibar. Le Caol Ila 1997 sherry était très juteux et doux, facile à boire, tendre et un peu faible en intensité.

L’Arran The Bothy est une version maturé dans des petits fûts (quarter cask), un whisky mature, malté, légèrement floral, plus boisé et épicé que la gamme de base. Le nouveau 18 ans d’Arran contient une proportion très élevée de sherry (70%), résultant à un whisky doux, moelleux, mielleux, malté, équilibré, légèrement floral et crémeux, sur la mandarine et l’orange.

L'Arran Bothy

Le nouveau Big Peat de Douglas est préparé avec des malts de toutes les distilleries d’Islay, une version jeune, fraiche et tourbé de Big Peat, alors que le Old Big Peat pour LMDW était plus complexe, avec une fumée tourbée élégante, complexe et persistante. Le Caol Ila 19 ans Old  Particular était une version légère, moyennement tourbée, salée et minérale de Caol Ila.

Bien que mon palais soit fatigué, j’ai continué les dégustations, en particulier avec des whiskies du monde. Le single malt allemand Slyrs était rond, mature, issu exclusivement de fûts ex-bourbon. Le Slyrs 51 était une version embouteillée à un haut degré d’alcool (51%) et consiste à un assemblage des différents Slyrs affinés, ce qui donnait un whisky plus vineux, fruité et sur les fruits secs. J’ai pu également dégusté le Slyrs 12 ans, une version plus complexe, moelleuse et fruité que le Slyrs standard, sur le melon et les fruits à chaire jaune.

 

le single malt allemand de Slyrs

 

Chez Benromach, le Benromach 35 ans, dans un très décanteur en verre. Le whisky était moelleux, légèrement floral et fruité, sur des épices fines et complexes (cannelle, un peu de girofle et nombreuses autres épices).

Le Compass Box Deluxe est un blended malt de 3 ans d’âge, composé d’une très faible proportion de Clynelish de 3 ans d’âge (moins de 0.5%), avec le restant étant composé de vieux Clynelish et de Talisker de 20 ans d’âge.  Un whisky très léger, légèrement fumée, sur le miel, la brise marine et une très légère influence du fût.

le stand de Macmyra

Chez Macmyra, le Svensk Rök et Bärnstein étaient très ronds, légèrement maltés, floraux et aromatiques.

Le packaging du whisky italien Puni  était du plus bel effet, néanmoins le contenu m’avait laissé une impression moins agréable. Le whisky était jeune, doux, et propre dans sa version Alba, alors que le Nero maturé dans des fûts ex-islay était légèrement tourbé et salé

J’ai pu également toute la gamme de Mitcher’s a commencé par un très bon, intense et riche Bourbon small batch, sur des arômes d’orange, de pêche, d’abricot, de cannelle et de girofle. Le Sour mash était plus acidulé et épicé que le small batch. Le Straight Rye était le plus épicé des trois, avec une agréable influence épicée de seigle, sans être trop sec ou poivré. L’American whisky n’est pas classifié comme un bourbon, car il a été affiné dans des fûts de bourbon de remplissage (i.e., non-vierges). Il est plus crémeux, léger et moins épicé que le Small Batch. Le 10 ans Straight Rye épais plus moelleux que le Straight Rye, avec d’avantage d’épices douces et une influence modérée du bois. Le 10 ans Bourbon était plus acidulé, épicé et poivré que le Small Batch. Très bon.

la gamme de whiskies Mitcher's

 

Ma journée fut très longue et proche d’un marathon, avec départ le matin à 5h30, arrivée au Live pour l’ouverture à 10.00 et départ de Paris à la fermeture du live pour 3h 30 minutes de train supplémentaires.  Dans tous les cas, je ne regrette pas mon déplacement, car j’ai eu l’occasion de rencontrer un grand nombre d’amateurs de whisky francophones que je n’avais plus eu l’occasion de rencontrer depuis quelques années, ainsi que de déguster un nombre très élevé de whiskies de différents pays. Le nombre d’embouteillages spéciaux pour le 60eme anniversaire de la Maison du Whisky était impressionnant (60 bouteilles), dont je n’ai dégusté qu’une faible partie. La sélection de whiskies du monde et de spiritueux était impressionnante et l’organisation sans faute.

Après 6 ans d’absence au Whisky Live, de nombreux changements organisationnels étaient apparents et dans la bonne direction. J’avais quitté le Live 2010 avec une certaine amertume, et je suis revenu du Live édition 2016 avec un degré de satisfaction très élevé et je vais essayer mon mieux pour revenir en 2017.

Le Whisky Live Paris est un excellent salon du whisky (et des spiritueux). Pour le novice ou l’amateur éclairé, le Pass standard devrait convenir, car la gamme disponible sur les stands est très large et comporte un nombre substantiel de raretés et de whiskies âgés.  Néanmoins, pour déguster la plupart des whiskies les plus attendus, le Pass VIP est chaudement recommandé.

Slainthe,
Patrick Brossard © 28 Septembre 2016. Derniers changements: 03 Octobre 2016.