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Interview de Fred H. Laing de Douglas Laing & Co.

 

Douglas Laing & Co (www.douglaslaing.com) fut fondé en 1949 et célébrèrent leur 60eme anniversaire en 2009. Blenders au déubt (King of Scots et John Player Special), ils commencèrent leurs activité de single malts en 1999 avec leur gamme Old Malt Cask (OMC) et acquirent rapidement une solide reconnaissance de la part des amateurs de single malts avec leurs vieux Ardbeg et Brora, ainsi que d'autres produits de distilleries fermées telles que Port Ellen ou Nort Port. J'ai eu l'occasion de rencontrer et de discuter avec les frères Laing, Stuart et Fred,  lors d'événement liés au whisky, comme le Whisky Schiff de Zürich. Fred H. Laing a gentiment accepté de répondre à quelques une de mes questions:

 

Fred (gauche) et Stewart (droite) Laing de Douglas Laing & Co. ©Douglas Laing & Co.

 

 

Whisky-news (WN): Actuellement, quel est l'importance des single malts pour Douglas Laing comparé aux blends? Est-ce que cela a changé significativement au cours des 5 dernières années?

 

Douglas Laing & Co (DL): Pendant ces 10 dernières années, nos malts sont devenus pour des raisons commerciales et personnelles, beaucoup plus importantes que nous l'aurions jamais anticipé. Commercialement, OMC et Provenance (PRV) et BIG PEAT sont une partie substantielle de nos affaires- quelque chose que nous n'avions pas anticipé lorsque nous sommes allés dans ce secteur. Personnellement, il est beaucoup plus proche du style d'affaire que nous avions expériencé dans les années 1960s lorsque mon frère et moi avons rejoint notre père dans le commerce du whisky, à une époque où l'on avait plus de temps pour rencontrer les clients et les consommateurs. Dans le commerce des blends qui tendent à être des négociations entre des acheteurs professionnels, pour qui les financiers ont plus à dire qu'ils ne le devraient! Chaque année, en particulier ces 5 dernières années, notre domaine Malt est devenu extrêmement important.

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WN: Pouvez-vous nous expliquer la relation entre Douglas Laing & Co et McGibbons?

 

DL: Comme vous le savez mon père s'appelait Fred Douglas Laing et ma mère avant son mariage était Morag McGibbon Hamilton.  Sa famille était originaire d'Islay, et en fait, une grand partie de sa famille est enterré dans le cimetière de l'église ronde de Bowmore, avec une histoire que le vieux Douglas McGibbon travailla à la distillerie de Loch Indaal (Port Charlotte) fermée depuis longtemps. Dans les années 1960 et 1970s mon père développa le McGibbons Special Reserve Blend sous le nom de Douglas McGibon & Co, nom qu'il donna à Stewart et moi-même pour faire nos premières armes (au lieu d'interférer ses produits KING OF SCOTS et HOUSE OF PEER). Avec les clubs et sacs de golf McGibbons que vous pouvez toujours voir sur notre site web, les ventes de cette marque ont augmenté si rapidement la communauté de golfeurs d'Extrême-orient que nous avons reçu le " Queens Award for Export Achievement ".

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WN: Et quelle est la relation entre Douglas Laing & Co et Langside distillers?

 

DL: Chaque jour en se rendant au travail avec mon père (dans les année 1950-60), nous passions devant le site de la bataille de Langside à Glasgow quit impliqua la reine Mary of Scots et ses supporters. Simplement, un nouveau client français demanda pour son marché une marque et mon père pensa que Langside était un beau nom et "Distillers" fut ajouté à ce qui est essentiellement un nom de marque. Stewart et possédons 50/50 des actions de Douglas Laing et nous possédons communément les 2-3 autres filiales.

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WN: Votre gamme actuelle comprend Old Malt Cask, Premier Barrel, Provenance, old & rare (Platinum), Clan Denny et Douglas of Drumlanrig. Quel est la plus importante?

 

DL: En terme de malts, OMC est notre plus grande marque, suivi de Provenance, avec, en fait, probablement BIG PEAT qui est soudainement devenu en position n°3 et les décanteurs en céramique PREMIER BARREL derrière.

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WN: Pouvez vous nous expliquer l'histoire derrière la gamme Old Malt Cask range et pourquoi vous avez décidé de la réduire à 50%?

 

DL Au cours des années 1970 et 1980 DL, la majorité de nos affaires étaient liées avec les Duty Free et les marchés domestiques en Extrême-orient à un point où nous avons largement négligé les marchés en Europe, aux USA, ou nos vieux marchés d'Amérique du Sud. Lorsque les tigres économiques ont connu des problèmes financiers dans les années 1990, nous fûmes massivement exposés, avec de grands stocks de décanteurs de KING OF SCOTS  25 ans ou notre blend Eaton 30 ans d'âge, que nous proposions dans des décanteurs en cristal et céramque et nous avions même un Sir Walter Raleigh 35 ans d'âge. Ainsi, nous avions les ingrédients pour nos blends mais pas de marché pour eux. Nous avons décidé de transformer notre précieux stock en argent comptant en développant la gamme OMC-avec le lancement qui coïncidait à un moment où deux acteurs majeurs (Gordon McPhail et Signatory) éduquaient les consommateurs sur les single malts lorsque nous sommes apparus avec de large stocks et un nouveau packaging séduisant. C'était en 1999- notre 50ème anniversaire qui nous conduisis dans le choix des 50% de volume, combiné avec le fait que notre vieil ami, Jack Milroy de Milroys of Soho nous avait toujours dit que la vieille école considérait 50% comme la force idéale. Au lieu d'avoir nos importateurs calculer des taxes sur l'alcool sur des bruts de fûts, si vous importiez 18 ou 19 embouteillages différents de chez nous, nous considérions qu'il était commerciallement plus attractif pour l'importateur de connaître la régularité des taxes dont il devra s'acquitter et notre client saura quel volume d'eau ajouter si nécessaire.. Ainsi, ce 50% et cela resta ainsi.

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WN: Comment achetez et sélectionnez vous vos fûts? Directement du distillateur ou via des intermédiaires (brokers)?

 

DL: Puisque nous sommes blenders et embouteilleurs, nous avons des programmes de remplissage continus avec plusieurs distillateurs avec qui mon père travailla initialement dans les années 1950s. Nos stocks sont si bon que nous pouvons également les utiliser pour des échanges avec nos amis f'affaire. Pour répondre à votre seconde question, nous avons des stocks de whiskies de grain et de malt de 1-2 h d'âge jusqu'à 45 ans!

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WN: Ou mature votre whisky?

 

DL:  Si nous pouvons maturer nos stocks à la distillerie,  cela est notre préférence. Parfois, cependant, les chais sont si petits que nous devons déménager nos fûts après 3-5 ans dans des chais dans la ceinture centrale. Notre propre chais est destiné uniquement pour l'embouteillage et ne contient que peu de place.

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WN: Comment déterminez vous si un fût est prêt pour la mise en bouteille et comment décidez vous si un fût va être mise en bouteille dans un blend, dans la gamme OMC ou autre?

 

DL: Nous ne remplaçons pas nécessairement nos malts d'une distillerie à un âge déterminé  par un même lorsqu'il est épuisé. La décision est basée sur la qualité, qui détermine si il va pour un blend ou si en général on cherche à mettre à jour notre gamme de malts. On met de côté des échantillons de fûts jeunes pour la gamme PROVENACE ou DOUGLAS. Si il est plus vieux et de qualité, un fût peut être mis en bouteille sous l'étiquette OMC, mais je pense que le plus important avec DL est que si un fût n'est pas suffisamment bon, il peut avoir une deuxième vie dans nos blends. Ne ne somme pas dépendants de choix disponibles chez les brokers et nous avons un plus grand contrôle/mot à dire sur ce que nous avons à offrir.

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WN: Quelle est la stratégie de Douglas Laing concernant les affinages?

 

DL: Jusqu'à récemment, nous avons évité les affinages à moins qu'ils ne fassent partie de nos stick (Comme notre Laphroaig sherry cask 20 ans). Maintenant, cependant, puisque nous vendons dans le monde entier avec différents importateur qui peuvent être des producteurs de Rhum ou de vin nous leurs demandons occasionnellement de leur acheter de bons fûts que nous pouvons considérer d'utiliser. Plutôt que d'être trop scientifique et de sélectionner des whiskies particuliers pour mettre dans ces fûts, nous faisons cela aléatoirement. Oui, nous avons eu des problèmes lorsqu'un Caol Ila 21 ans réagit très négativement avec un affinage en Rhum, mais ce fût fut mis dans un blend de 20 ans d'âge et la plupart du temps, cette stratégie aléatoire semble fonctionner pour nous.

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WN: Combien de fûts possédez-vous approximativement?

 

DL: C'est une question qu'une compagnie privée ne répondra pas. Désolé. Pour compliquer la situation, Stewart et moi possédons également des fûts en notre nom, en plus de ceux appartenant à la compagnie.

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 WN: Au cours des années, vous avez mis en bouteille des quantités impressionnantes de Port Ellen, ainsi que d'autres fûts des années 1960? Est-ce que cela va ralentir?

 

DL: Nous n'avons plus beaucoup de fûts des années 1960- qui furent utilisés pour nos blends dans les années 1980-90. Concernant les Port Ellen, logiquement les stocks sont limités et les prix plus élevés que nous devons faire payer ralentissent les ventes. Port Ellen a été supprimé de notre programme de blends et est réservé exclusivement pour les Malts.

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WN: De nos jours, je suppose qu'il est plus difficile de trouver de nouveuax fûts? Quels furent les changements lors de ces 5 dernières années?

 

DL: Non- nous continuons de protéger notre futur avec des programmes de remplissage avec des distilleries de notre choix, ainsi, il n'est pas si difficile (particulièrement si vous êtes écossais, faites partie de l'industrie depuis 60 ans, membres de la Scotch Whisky Association et Keepers of the Quaich, etc). Certaines années, nous remplissons d'avantage d'une distillerie et moins d'une autre, et, évidemment, nous avons des limites financières, de sorte que nous pouvons investir seulement ce que nous pouvons nous permettre dans de tels programmes de remplissage.

 

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WN: En 2009, vous avez lancé sur le marché plusieurs vieux fûts de Laphroaig sherry, alors que le distillateur lui-même ne dispose plus de si vieux fûts. Pourquoi?

 

DL: Les Laphroaigs maturés en fûts de sherry que nous avons, sont en très petite quantité et c'est par pure coïncidence qu'il s'agisse de fûts de sherry. Pour les vieux stocks, en regardant dans les archives, il s'agissait d'un échange bien heureux qui prit place plusieurs années en arrière lorsqu'un de nos amis d'affaire était à court d'une autre distillerie de 12 ans.  Cet échange de Laphroaig se révèle maintenant très bénéfique pour nous.

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WN: Depuis quelques années, Douglas Laing semble plus présent dans les événements liés au whisky. S'agit-il simplement d'une impression?

 

DL: En fait, il serait très facile pour nous de passer chaque week-end de Septembre d'une année jusqu'à Mai de l'année suivante, mais nous devons nous restreindre car notre équipe de vente et de marketing est petite et nous ne pouvons être sur tous les marchés en même temps. Nous essayons de participer à autant d'événements que possible tout en profitant une vie privée, où je peux prendre des vacances de ski, de tennis ou juste de rester à la maison avec ma femme et ma famille.

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 WN: Nous sommes désormais en 2010. Quel est le plus grand challenge pour Douglas Laing & Co?

 

DL: Je ne vois certainement pas de menace pour DL à l'horizon- en fait, je vois plusieurs opportunités devant nous pour continuer à fournir différents et intéressants whiskies- blends, single casks et assemblages (vatting) et je suis optimistique pour le futur. Le seul challenge pour moi cette année est d'être suffisamment en forme pour  jouer du squash pour l'Ecosse dans le groupe  des plus de 60 ans !!

 

Cher Fred Laing, merci beaucoup pour avoir eu la gentillesse de répondre à mes questions. Je vous souhaite tous mes meilleurs vœux et plein de succès pour 2010!

 

Patrick B. 05Jan2010© Whisky-news.com