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Berner Whisky Messe
Berne, Suisse, 9-10 Septembre 2016

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Comme toujours, les whiskies mentionnés dans ce reportage seront dégustés plus tard en condition standard et contrôlée.

C’est sous un soleil de plomb, un beau ciel et plus de 30° C qu’a eu lieu la deuxième édition du Berner Whisky Messe (Salon du whisky de Berne), qui a lieu dans la capitale fédérale suisse.

Vue de la rivière Aar, avec la Kursaal sur la colline en haut à gauche

 

L’endroit, le Kursaal est situé à environ 20min à pied de la gare prinicipale. La surface d’exposition est restée la même. De nouveaux exposants, tels que  Acla Da Fans et the Single Malt Shop ont fait leur apparition, alors que d’autres sont partis, comme la distillerie d’Interlaken. Le prix d’entrée est resté le même , à 15 CHF, et le prix du whisky au verre, était généralement compris entre 2 et 8 CHF pour la plupart des whiskies.

En plus des nouveaux produits tels que le Wolfburn Aurora, un certain nombre d’exclusivités pour le marché suisse étaient disponible, tels que le nouveau Springbank 21 ans pour l’importateur suisse Lateltin ou des embouteillages privés tels que les 2 single malts irlandais pour Acla Da Fans.

Ouverture de la Berner Whisky Messe par un diplomate de l'ambassade de Grande-Bretagne

L’ouverture de l’événement fut fait par un diplomate de l’ambassade de Grande-Bretagne, faisant mention de l’importance de ces relations avec la Suisse, marché avec lequel les exportations ont augmenté  de 28% lors de ces 5 dernières années, la plus grande croissance après la Chine. Les exportations de Whisky vers la Suisse ont suivi la même tendance. Cette croissance permet de compenser partiellement la baise du prix du pétrole.

Après cette allocution d’ouverture, je me suis rendu chez Acla da Fans pour y déguster les deux nouveaux Irish Single Malts, le Special Edition N°2 «Somewhere In Ireland » 1991 d’Acla Selecton. Un single malt bien mature, rond, malté et fruité, avec un peu de cassis et sans défaut. Le Spcial Edition N°3 « In the North of Ireland » était plus vieux (distillé en 1989) et maturé (affiné ?) en fut de Rhum, une version plus sèche et boisée que la version plus jeune.

Une partie des nouveautés d'Acla selection, avec les deux single Malts Irlandais et un fino Speyside. le Royal Brackla 21 YO était une bonne surprise, avec un très bon rapport qualité/prix.

L’Acla Selection « Selection Somewhere in Speyside 1974 41 ans” maturé en fût d’ex-fino était excellent : rond, très moelleux, équilibré, complexe et riche, légèrement minéral et sans boisé. Des plus agréables. Une bonne surprise fut le nouveau Royal Brackla 21ans officiel à 40% : il était agréable, riche, doux, fruité, floral, légèrement épicé, avec d’agréables épices douces et une agréable influence du sherry, pour un prix de vente très modeste (129 CHF). Un whisky de bonne qualité avec un très bon rapport qualité-prix. Le Glenallachie 19 ans pour le Travel Retail était très bon, très floral, riche et avec diverses épices, légèrement herbacé et fruité. Par contre, le nouveau Balvenie 21 ans Madeira était relativement décevant. Un whisky très doux et vineux, sur les raisins secs, et les épices, mais faible en intensité et profondeur. Son bas degré d’alcool (40%) explique probablement cette faiblesse. Comme une bonne partie de leur gamme, il ne ferait pas de tord si Wm Grant & Sons embouteillerais leurs whiskies au minimum à 43% d’alcool.

une sélection impressionante de whisky chez Acla Da Fans, avec de nombreux embouteillages exclusifs Acla Selection

 

Chez Anne McKenzie je ne pouvais résister à déguster le nouveau Springbank 21 ans Single Cask pour Lateltin. Un Springbank maritime, salé, épicé et intense, avec d’agréables notes fruitées et juteuse, avec une influence modeste du fût de xérès complémenté par une fumée légère. Le Springbank 13 ans Green, le Springbank biologique, était plus rond, avec une influence plus intense du sherrx, des baies rouges et d’avantages de raisins secs. Le nouveau BenRiach Quarter cask et cask strength étaient également disponible, mais je les dégusterai certainement plus tard ce mois à un autre événement.

Le stand d' Anne MacKenzie avec le nouveau Springbank 21 ans single cask pour Lateltin, le Springbank 13 ans Green et des nouveaux embouteillages de BenRiach

Alexander Weine disposait du tout nouveau Wolfburn Aurora Matured in Sherry oak.  Il était légèrement plus complexe and plus rond que la précédente version, certainement grâce à l’influence légère du fût de xérès. Je l’ai mieux apprécié que la version ex-bourbon. Très bon pour son âge. Il n’y avait pas de nouveaux de The Bottlers à la vente en Suisse en raison du prix fort élevé des nouveaux Port Charlotte 13 ans et Springbank 22 The Bottlers. Parmi les The Ultimate de Van Wees, j’ai opté pour le Tamdhu 2006 Cask Strength : un whisky très intense, riche, épicé et caoutchouteux. Trop de caoutchouc pour moi. Désolé.

Le nouveau Aurora de Wolfburn,maturé en fûts de sherry

 

La sélection d'Ultimate/ Van Wees chez Alexander Weine


 
Un grand nombre de nouveaux embouteillages de The Cooper’s Choice étaient disponibles sur le stand de The Stillman’s. Le Cameronbridge 1995 était un très bon single grain whisky, sur la banane, les céréales, la pêche et la guimauve  . Un très bon whisky de grain équilibré. Une dégustation de ce whisky est fortement recommandée. La dégustation du Croftengea se fera plus tard, mais le nez de ce whisky distillé à Loch Lomond était très tourbé, sec et goudronneux. L’Ardmore était sans mention d’âge. Il était moins tourbé que le Croftengea, doux, sur de la fumée moyennement tourbée et la vanille. Le profil était proche de l’Ardmore Traditional Cask. Le Pittyaich 1988 était agréablement rond, herbacé et épicé, avec un peu de miel. Embouteillé à brut de fût, il était agréablement intense et très bon. Il devient très difficile de déguster un whisky de cette distillerie,  qui a eu une courte existence à Dufftown.  Le Glen Grant 1996 était un autre whisky doux, rond, floral et sur les épices douces, moins parfumé et amer que la production actuelle et officielle. Le profil du Deanston 2006 sherry finish était proche du Glen Grant, mais plus rugueux, épicé et bois que ce dernier. Moins à mon gout. Daniel Kissling, l’homme derrière The Stillman’s , est également un des membres fondateurs de The Whisky Cask Company (TWCC). Le Clynelish 1997 était agréablement rond, intense, doux, cireux et sur le sherry, alors que le Ledaig 1999 était intensément tourbé, maritime, goudronneux et sur une abondance d’algues. Un superbe whisky à déguster absolument si vous aimez les whiskies tourbés d’Islay.

La sélection de The Whisky Cask Collection (TWCC)

 

Une très large sélection de Cooper's Choice, avec de nombreuses nouveautés chez The Stillman's

 

Chez Charles Hofer, je pouvait dégusté le nouveaux Kilkerran 12 ans, un whisky de Campbletown, gras-cireux, sur la brise marine, la vanille, la crème vanille et les épices. Le Tomatin Cu Bochan 1988 Cask Strength était un Tomatin moelleux, tendre, faiblement à modérément tourbé et un peu faible en intensité.

Charles Hofer avec le nouveau Kilkerran 12 YO et autres Glengoyne, Tomatin, Glenrothes

 

Sur le stand de World of Whisky, je me suis concentré sur les embouteillages Signatory pour Word of Whisky et Waldhaus am See. Le Glenlivet 1974 41 ans était surprenamment fais, légèrement juteux et doux, avec une légère fumée tourbée, de la mandarine, orange, fruits sec et des arômes légèrement minéraux. Très bon. Le Balmenach 1988 27 ans était rond, gras, floral, bien équilibré et corpulent. Très agréable. L’Auchtensohan 1992 23 ans était moins à mon goût, car extrêmement boisé. L’Imperial 1995 ans de Signatory était riche, intense, complexe, épicé, aromatique et sur divers arômes. Très très bon ! Le Ledaig 2005 10 ans d’un fut de sherry de 1er remplissage était très tourbé et goudronneux, avec une forte influence du sherry et un peu de caramel dur, sur une finale relativement sèche.

Des embouteillages exclusifs de Signatory pourWorld of Whisky / Waldhaus am See

 

La sélection de Signatory Vintage chez World of Whisky, avec ses nombreuses exclusivités pour se magasin basé à St Mortiz

 

Le trésor du chai proposais plusieurs whiskies « à la française », en commençant par un whisky rond, doux, sucré et vineux Jacoulot (distillé à Tullibardine) affiné en ex-futs de marc de Bourgogne. Original et bon.  Le Black Mountain est un blended whisky affiné pendant 7 mois (pour le BM N°1 Excellence) ou 14 mois (BM N°2 Premium) dans un ex-fut d’Armagnac. L’influence du raisin (Armagnac) est relativement dominant et contribue à un profil unique à ce whisky. Relativement agréable, mais pas à mon goût.

Le Jacoulot single malt au Trésor du Chai, un des produits importés et distribués par ce magain de Lausanne


Paul Ullrich disposait du nouveau Nikka 12 et Yoichi, alors que leur sélection d’Adelphi était limitée à 4-5 bouteilles. Ils avaient également le nouveau single malt italien, ainsi que les malts du groupe Chivas et les produits Wild Turkey.

Le stand de Paul Ullrich, avec les whiskies d'Adelphi, Nikka, Kilchoman et Wild Turkey

Ayant dégusté la plupart des Ardbeg, Laphroaig, Bowmore et Bunnahahbain, je me suis pas attardé sur le stand de The Whisky Malt Shop.

The Single Malt Shop, avec de nombreuses marques d'Islay

 

The House of Single Malts avec the Wareshouse selection, ainsi que les Maltman, dont la plupart affinés

Orma, Swiss Single Malt whisky

 


Après plus de 4 heures passées à Berne, il était temps de prendre le train du retour. L’événement était bien organisé, et les déplacements entre les stands aisés. De plus, il était possible de discuter avec les exposants. Ma critique principale concerne la signalétique, avec une absence de signe à l’extérieur et un nombre très limité à l’intérieur, qui pourrait attirer d’avantages de visiteurs.