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Limburg Whisky Fair 2011, 14-15 Mai 2011

Pour la gallerie photo: Cliquez ici


Contrairement aux années précédentes, j’ai décidé de prendre un peu plus de temps cette année pour cet événement avec un départ pour Limburg le vendredi, afin d’y arriver avant le début des festivités.


Après un détour en Alsace, en compagnie de quelques amis amateurs de whiskies et le déchargement de nos bagages à l’Hôtel à Limburg, je me suis rendu à la Josef Kohlmaier Halle, alors que les exposants s’affairaient à préparer leurs stands pour le lendemain. Le calme et le silence qui y régnaient formaient un contraste saisissant avec l’activité bourdonnante du festival.  Un moment que j’ai fortement apprécié, car c’est un des rare moments où l’on peut communiquer « correctement » (i.e., sans se faire bousculer et interrompre) avec les exposants.

The Whisky Fair: les préparatifs.

 


Des coulisses du Whisky Fair, je me suis rendu au souper d’ouverture du Whisky Fair, événement pendant lequel on peut déguster des embouteillages Whisky Fair en primeur. Six whiskies furent servis pendant la soirée, dont 3 embouteillages commémoratifs pour le 10eme anniversaire du Limburg Whisky Fair. Le Clynelish 13 ans  (1997-2011, 48.9%) fut le premier whisky de la soirée, un bon Clynelish classique et cireux, avec des notes de crème vanille. Il s’en suit un Bowmore 20 ans (1989-2010, 51%), avec ses forts arômes marins, d’algue, de goudron et de tourbe. Très bon et le whisky le plus apprécié par mon voisin de table. Le dernier dram servi avant le repas fut un Glenlivet 32 ans (1978-2010) sur des notes de pain d’épice et d’orange. Un très bon whisky, mais un peu faible en finale.
Après un copieux buffet, les dégustations reprirent avec un Inchgower 35 ans (1975-2011, 41.9%). J’ai un certain faible pour les Inchgowers, et ce dernier ne m’a pas déçu avec ses belles notes marines et salée, ainsi que par sa complexité, et ses notes légèrement poivrées. Le whisky suivant nous renvoyait dans le monde tourbé des whiskies d’Islay, avec un très élégant et harmonieux Caol Ila 30 ans (1981-2011), plus équilibré que la majorité des Caol Ila 30 ans que j’ai pu déguster jusqu’à maintenant.
Finalement, un peu plus de 3 heures après le début du repas, il fut temps de déguster le dernier whisky de la soirée, en l’occurrence un excellent Glen Keith 40 ans (1970-2011) très fruité, avec une agréable finale. Avec mon palais usé et les paupières lourdes, le temps du repos est venu.

Les bouteilles servies lors du souper (manque le Clynelish 1997).


Samedi 14 Mai
J’ai quitté ma chambre de bonne heure pour un petit tour en ville et pour un rapide petit-déjeuner. Sur mon chemin de retour, vers 9h30, j’aperçois les premiers participants prenant place devant les portes closes du festival. Moins d’1h après, la queue était déjà conséquente, avec certainement plus de 50 personnes devant moi. A l’ouverture des portes, la queue était conséquente.
Une fois à l’intérieur, je me dirige chez Jack Wiebers / Whisky World. Le nouveau Lochside et Coleburn me font de l’œil mais l’accès aux bouteilles est déjà difficile et je déplace au stand suivant chez Whisky Spirits. Les hostilités sont entamées avec l’excellent Glen Garioch 27 ans OB, notablement plus tourbé que les 1968, mais pas autant que les millésimes 1973 ou 1975. Un bon début ! Après quelques moments de réflexion en raison du prix (16€ pour 2 cl), je craque à l’appel du Brora 30 ans OB 2010, un bel exemple de Brora doux et fermier. Très bon !    

 

Une vue de la salle principale au mileu de la journée.

 

             
Chez Malt Mara, je n’ai pu résister au vieux Ledaig sherry 31 ans (1973) de Chieftains, avec ses belles notes de tourbe grasse, ses effluves marines et viandées. Si vous n’avez encore jamais dégustés d’excellents Ledaigs, alors essayez peut-être celui-ci.
Avec les allées de plus en plus encombrées, il fut temps de prendre un peu d’air et de rejoindre la fin du séminaire sur la présentation des Tomatin Single Casks pour 2011, dont le Tomatin 1967 single cask, le plus vieux millésime  de la distillerie. Malheureusement, nous n’avons pu déguster cette version, mais un single cask 1990 58.6% du fût 16352. Un beau Tomatin, corpulent et épicé. La présentation donnée par le présentateur allemand (en allemand) était médiocre. Si seulement le Distillery Manager aurait pu plus s’exprimer. Mais ceci, est une autre histoire.

 

La Master Class Tomatin.

 


Chez Westwood Whisky, j’ai dégusté le nouveau Caol Ila Moch. Un whisky jeune, moyennement tourbé et facile d’accès. Une porte d’entrée douce à la gamme standard plus tourbée de Caol Ila.
Une fois que l’on s’attarde chez Whisky Kanzler (la Dutch Connection), on se sent attirer irrésistiblement vers les vieux flacons. Mon premier fut un Glen Garioch 1968 29 ans, OB, Cask 634, un excellent exemple de whisky sherry moyennement tourbé, suivi du non moins délicieux Glen Garioch 1975 50% de Samaroli, rond et complexe. Une fois la sélection de la première rangée complétée, il fut temps de déguster un Brora 1981 19 YO de The Bottlers, un Brora étonnamment viandé et tourbé, avec de fortes notes fermières. La rangée supérieure coïncidait avec les whiskies les plus chers que j’ai payé lors de ce festival : Lagavulin 12 ans 43% avec ses notes de vieille fumée grasse et tourbée et de charbon, l’Ardbeg 1973 embouteillé pour le 20ème Anniversaire de Samaroli, un Ardbeg plutôt subtil et complexe, bien différent du superbe et très tourbé Ardbeg 1974 Kingsbury 50.0%. Pour compléter mon choix, ma sélection s’est portée sur le Caol Ila 1966 57.2% embouteillé par Gordon & MacPhail pour Meregalli : un gros whisky tourbé, minéral, goudronneux et très sherry, mais avec une finale s’effaçant un peu trop vite à mon gout.

 

Un extrait de quelques whiskies de Whisky Kanzler / Dutch Connection.

 


Pour continuer sur ma lancée de vieux whiskies, j’ai rendu visite à Diego Sandrin et Massimo Righi (Whisky Antique) pour déguster le fameux Glen Garioch 57% « Hand Written Label » embouteillé par Samaroli : un choix que je n’ai pas du tout regretté. Simplement excellent, rich et épicé, avec la bonne dose de tourbe. Le suivant fut le Clynelish 12 ans 57% avec l’étiquette marron/jaune : un bon vieux Clynelish des plus agréables, bouteille avec laquelle je suis reparti sous le bras, non sans avoir dégusté un fort agréable Highland Park 18 Silver Seal embouteillé cette année, d’un excellent fût de sherry.

 

Chez Douglas Laing, parmi leur sélection de nouveaux produits, mon choix s’est orienté sur les Islay de la gamme Platinum, c’est à dire le Laphroaig 22 ans sherry, un produit proche des derniers Laphroaigs 1989 embouteillés pour la maison du whisky ainsi que pour le très bon mais ridiculement cher Ardbeg 1991 20 avec son prix de vente recommandé de 405 euros !! Je serais curieux de savoir à quelle vitesse les 83 bouteilles vont disparaître des échoppes.

Ardbe 1991 20 YO Douglas Laing Platinum


Je me suis ensuite rendu dans une salle de conférence pour participer au séminaire « Nouveaux whiskey Pot Still d’Irish Distillers  en Première Mondiale ». Après 10 minutes, j’ai quitté les lieux, une fois que le présentateur nous à mentionné que les produits derrière lui (les nouveaux produits) ne seraient pas déguster pendant ces 45 minutes, mais qu’ils étaient disponibles à la dégustation (et payant) au stand à l’entrée. Si le but est de promouvoir des nouveaux produits, pourquoi n’étaient-ils pas servis pendant ce séminaire au titre si alléchant ? A mon humble avis, il s’agit d’un bon exemple d’un exercice de communication et commercial raté. Soit ils font payés l’entrée quelques euros, soit ils changent le titre de leur présentation.


Après cela, il fut temps pour un bon dram et quoi de mieux qu’une bombe fruitée de Tomatin 1966 45 ans embouteillée par The Whisky et The Nectar (merci Whiskywalker). En parlant de Tomatin, le Tomatin 1976 34 ans de la nouvelle marque « Liquids Sun » (une marque sœur de The Whisky Agency pour le Japon et la Suède) était tout aussi bon. Si vou aimez les bombes fruitées, vous pouvez également tester le Tomintoul 1967 43 ans de Liquids Sun.

 

The Tomatin 1966 45 YO, joint bottling pour The Nectar, The Whisky Agency


Caperdonich est désormais la dernière distillerie à s’ajouter à la liste des distilleries disparues, mais les produits de cette distillerie gagne en intérêt parmi les amateurs et le 1972 39 ans 50.1% de Hart Brothers est un bel exemple de ce nectar mielleux-crémeux. Je n’ai pas porté beaucoup d’attention sur la marque Hart Brothers récemment, mais leur rapport qualité/prix est très bon. Sur le même stand se trouvait Scott’s sélection et The Speyiside distillery. Lors de ma discussion avec l’Export Sales Manager de cette compagnie, je fus surpris d’apprendre que les ventes de The Speyside représentent 50'000 caisses (6 bouteilles) par année et que 300 fûts sont mis en bouteille par Scott’s Selection, soit sous leur nom ou pour d’autres marques.
Un peu plus loin, j’ai rencontré John McLelland, le distillery manager de Kilchoman. Lors de la dégustation d’un sample de Kilchoman 5 ans, j’ai appris que la production pour l’année dernière avait franchie la barre des 100'000 litres d’alcool et que la production de  cette année devrait atteindre les 115'000 litres, la capacité maximale de cette distillerie. Le Kilchoman 100% Islay (distillé, maturé et mise en bouteille sur Islay avec de l’orge préparée sur leurs aires de maltage) devrait apparaître sur le marché au moins de juin, avec 1000 bouteilles embouteillées brut de fût pour la vente exclusive à la distillerie et 11'000 bouteilles réduites à 50% pour le marché mondial. Avec ce Kilchoman, je venais de boire mon dernier whisky « officiel » du festival.

 

Il y avait foule à la Whisky Fair.


Lors de cette foire, j’ai eu l’opportunité de déguster (ou de tremper mes lèvres) dans quelques autres whisky comme le très vineux Ka Va Lan Solist (Merci Ho-Chang), le délicieux Sprinbank 12 ans 100 Proof US (Single Dark, Merci Tom et Patrick), ou le Clynelish/ Glenhaven 12 ans 1983 pour les USA (merci Tom). Il se peut que j’en ai oublié, alors, si c’est le cas, excusez-moi.
C’est avec le porte-monnaie bien vide et l’heure de départ de mon train s’approchant à grand pas, il fut temps de me rendre à la gare pour mon retour à la maison. Comme lors des années précédentes, j’ai fort apprécié le Limburg Whisky Fair, une excellente opportunité pour rencontrer d’autres passionnés de whisky du monde entier (p.ex., Belgique, Suisse, France, Russie, USA, Suède) et de déguster de bons vieux whiskies. Les prix sont corrects mais la tentation très grande, alors prévoyez un budget en conséquence pour apprécier le Whisky Fair dans les meilleurs conditions.


Slainte
Patrick


Note : En 6h de présence, il n’est pas possible de visiter tous les stands. La sélection de whiskies est très grande, de même que la gamme de prix (entre 2 et 30 euros pour 2 cl).

 

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