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Limburg Whisky Fair 2013

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C’est sous une pluie légère que j’ai entamé mon voyage, cette douce pluie qui me suivra jusqu’à Limburg et retour.

Après une pause de 2 ans, je me réjouissais de mon périple allemand, impatient de découvrir des bouteilles capables de susciter ma curiosité.  Limburg est une importante rencontre, et certainement une, si ce n’est plus importante au monde, pour les vieux whiskies.  A Limburg se côtoient aussi bien les vieilleries que les dernières nouveautés, ce qui n’attirent pas seulement les amateurs de whiskies allemands, mais du monde entier.

Sachant que les whiskies se paient au verre, en plus de l’entrée (10 EUR), il ne faut pas oublier de prendre une somme relativement importante avec soi (et n’oubliez qu’on est en Allemagne et on paie en liquide et pas avec sa carte de crédit, sauf pour des bouteilles).

Pour la première fois, le comité d’organisation a introduit le système de pré-vente. Une fonctionnalité bienvenue !

Une fois arrivé sur place, je ne pus que constater la foule imposante qui attendait calmement l’ouverture des portes, ponctuellement. Les heureux propriétaires de billets, dont je faisais partie, ont franchi le seuil très rapidement (5 min au lieu de 45 min par l’achat du billet à la caisse).

Une partie de la queue à une des entrées: que de monde!

Faisant partie de la première vague, je me suis directement sur le stand de la « Dutch Collection », où un étalage très attirant de bouteilles a capturé mon attention, dont entre autres les Ardbeg 1966 Moon, Ardbeg 1974 Samaroli,  Bowmore 30 distilled 1963, Springbank 1965 Local Barley.  Après un bon moment passé à ce stand (et entamé une importante portion de mon budget. Le prix ces whiskies variait entre 22 et 45 euros pour 2 cl). Le Springbank 1965 Local Barley était riche, complexe, maritime, légèrement épicé et sur des arômes portuaires. Un très bon whisky.

The Dutch Connection et sa collection impressionnante de raretés

Mon prochain déplacement fut chez Whisky Antique. En route, j’ai rencontré Max qui m’a expliqué que la situation économique s’était fortement détérioré, avec une augmentation significative des taxes, ce qui l’obligeait d’augmenter les prix de ses bouteilles. Après avoir échantillonné quelques Oban (le vieux 12 ans et le Manager’s Choice 19 ans)  et Port Ellen (un Signatory 1975 et un 1981 19 YO The bottlers), je me suis orienté vers d’autres whiskies plus sherry (Bruichladdich Penny Black, Glendronach 1968, Tobermory 33 ans) et légendaires (Longrow 1974 Samaroli et Clynelish 12 ans 56.9&). Le prix du Black Bowmore 1ere Edition m’a fait hésité (120 EUR pour 2 cl), mais après réflexion, je suis retourné sur le stand pour le dégusté. Il s’agit effectivement d’un très bon whisky, avec une superbe influence du xérès, mais également passablement épicé, avec quelques tannins  et un  fruité plus restreint que dans les Bowmore White ou Gold. Un très bon whisky, mais quelque peu en deçà de mes attentes.

Une belle collection de vieille bouteilles également chez Whisky Antique

Sur le stand bondé  de The Whisky Agency, The Perfect Dram et Liquid Sun , j’ai finalement réussi à trouver un peu de place dans un coin, où je fus surpris d’y trouver d’appétissantes curiosités, dont un Glen Grant 1972 Sherry pour Velier,  et le Glendronach 1970 Prestonfield. Pour The Whisky Agency, mon choix s’est attiré sur le Teaninich 40 ans et sur le Tomintoul 10 ans très toubé dans la gamme Liquid Library. Le Tomintoul était fortement tourné, légèrement sec, viandé et aromatique.  Le nez du Braeval était également très séduisant.

Chez Villa Konthor / The Nectar, je fut séduis par la robe rouge vive du Bunnhahabhain 1990 Villa Konthor, ainsi que par les 2 Kilchoman Single Cask (1x Bourbon, 1 x Sherry)  pour la Belgique, le GlenDronach 2002 Virgin Oak pour The Nectar et finalement par le GlenDronach 1993 sélectionné pour la Maison du Whisky et The Nectar.

Le stand Villa Konthor

 

Sur le stand The Whisky Fair, j’ai dégusté le Laphroaig 14 ans Sherry Matured. Comme pouvait le suggérait sa robe pâle, l’influence du sherry est des plus modestes. Il fut rejoint par un BenRiach 1976 mis en bouteille pour The Whisky Fair, ainsi que d’un Caol Ila 1982 de Cooper’s choice.

 

Vue de la grande salle depuis le balcon

N’ayant encore jamais dégusté un produit de leur gamme The Director’s Cut, j’ai dégusté le Tomatin 45 ans et le Bruichladdich 19 ans de Douglas Laing. Le Tomatin était un whisky doux et très moelleux, avec de belles douces notes épicées, alors que le Bruichladdich était beaucoup plus vif, épicé et intense.

Sur un autre stand, mon choix s’est établi sur le Brora 30 ans 1982 The Chieftain’s et le Port Ellen 30 ans distillé la même année. Se trouvait également chez ce détaillant The Glenlivet Kilimanjaro embouteillé pour le marché allemand.

La gamme Chieftain's

The Highland Inn disposait d’un certain nombre d’embouteillages fait pour leur hôtel, de même que les produits Ichiro et Chichibu. Je me suis laissé tenté par le Ichiro Ace of Clubs, affiné en fût de chêne japonais (Mizunara), un whisky très doux, soyeux et avec quelques épices exotiques.

Un des derniers whiskies dégustés était un Brora 1981 19 ans embouteillé par Signatory, une version particulièrement tourbée et épicée pour ce millésime (me rappelle la version du même âge pour The Bottlers, mais légèrement moins intense).
 

Une des ailes de la grande salle fortement peuplée


Le dernier whisky fut le Talisker Storm 45.8%, une version légèrement plus tourbé et plus crémeuse, mais également moins épicée que le 10 ans standard.

Comme vous avez pu le constater dans mon rapport, les notes de dégustations sont peut nombreuses, en raison des conditions (chaleur, bousculade, odeurs) persistants dans les halles et ces whiskies seront (re) dégustés ultérieurement dans des conditions plus contrôlées.

Les prix indiqués sur les bouteilles sont pour 2 cl, mais les détaiilants servent volontiers des portions de 1 cl sur demande, ce qui permet de déguster un nombre plus important de whiskies pour un budget donné. Si vous dégustez 20 ou 30 whiskies au prix moyen de 20 euros, les calculs sont vite faits.

La gamme de whiskies présentée était impressive et je n’ai dégusté qu’une faible proportion des produits présentés. Considérant la difficulté de se mouvoir dans entre les stand et tout simplement d’arrivé au stand, il n’est pas possible de dégusté un whisky à chaque stand sur une journée de 6 heures.

L’événement est toujours aussi bien organisé et les détaillants serviables et aimables. La pré-vente est un nouveau service fortement apprécié. La présence de crachoirs est fortement désirée, de même que les organisateurs devraient s’arranger pour que l’eau soit présente en abondance, car l’hydratation est très importante dans ce contexte (chaleur et alcool).

Si Deutsche Bahn serait aussi ponctuel que l’ouverture des portes du Whisky Fair, cela serait agréable. En raison de retour entre Limburg et Frankfurt, les connections n’étaient pas assurés et mon trajet de retour s’est soudainement prolongé de 4  à 6h ….

Bien que je sois arrivé à mon domicile plus tard que prévu, les retrouvailles avec Limburg furent bien appréciés, de même que les rencontres avec les autres amateurs de whiskies !

Note: Lors de ma première visite à Limburg en 2007, le whisky le plus cher que j'avais dégusté était le Clynelish bottled for the Royal Marine Hotel pour 20 EUR les 2 cl. C'est le prix que j'ai payé pour le Port Ellen 30 ans The Chieftains...

Slanthe

Patrick

www.whisky-news.com ©27 Avril 2013